
Le parlement grec se dissout et officialise la tenue d’élections
(Keystone-ATS) Le parlement grec a officiellement annoncé sa dissolution et confirmé l’organisation le 25 janvier d’élections législatives anticipées. Celles-ci pourraient raviver des tensions au sein de la zone euro en cas de victoire du parti de la gauche radicale, Syriza, favori des sondages.
Cette dissolution intervient trois jours après l’échec de l’élection d’un nouveau président de la République par l’assemblée sortante. Comme l’avait proposé le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, la date du scrutin a été fixée au 25 janvier et les futurs députés entreront en fonction le 5 février.
La nouvelle chambre aura pour première mission d’élire un successeur au président Carolos Papoulias, dont le mandat arrive à échéance en mars.
L’écart se réduit
Syriza reste en tête des sondages, mais voit son avance se réduire sur le parti de la Nouvelle démocratie, de M. Samaras. Selon une enquête publiée par la chaîne Alpha TV, le parti anti-austérité d’Alexis Tsipras est crédité de 28,1% des intentions de vote et la Nouvelle démocratie de 25,1%, soit un écart de trois points contre 3,6 points la semaine dernière. Les socialistes du Pasok, alliés à Samaras au sein de la coalition sortante, s’effondrent à 4,6%.
Un autre sondage de la chaîne Skai TV donne Syriza à 29,5% contre 25% pour Nouvelle démocratie, soit un écart de 4,5 points là aussi en baisse – il était de 6,5 points au début décembre. Le parti d’extrême-droite Aube dorée est crédité lui de 6% des intentions de vote, devant To Potami, une formation centriste nouvellement créée, et les communistes du KKE (tous deux à 5%) et le Pasok (4%).
Inquiétude des marchés
L’annonce de législatives anticipées en Grèce a suscité l’inquiétude des marchés et des créanciers internationaux du pays, dont le Fonds monétaire international qui a suspendu les discussions sur le versement d’une nouvelle tranche d’aide à la Grèce dans l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement.
Mardi, Antonis Samaras a une nouvelle fois mis en garde contre une éventuelle arrivée au pouvoir de la gauche radicale. L’enjeu des législatives, c’est « le maintien du pays dans l’Europe », a-t-il affirmé.
Syriza entend renégocier les conditions de l’aide financière internationale accordée à Athènes et effacer une partie de la dette.