Le réassureur Swiss Re sous pression après le séisme au Japon

(Keystone-ATS) Swiss Re a subi le contrecoup du puissant tremblement de terre survenu au Japon vendredi, dévissant à l’ouverture de la Bourse suisse. Selon le réassureur zurichois, il est trop tôt pour mesurer l’impact de la catastrophe sur le secteur.

A la clôture, l’action Swiss Re, numéro deux mondial de la réassurance, cédait encore 3,54%, à 51,70 francs, après avoir ouvert en baisse de 8,4%. A la Bourse de Francfort, son concurrent et premier réassureur mondial, Munich Re, chutait de son côté de 4,28% et Hannover Re de 5,28%.

« Il est prématuré d’articuler des montants quelques heures après le tremblement de terre », a indiqué un porte-parole de Swiss Re. Les premières indications chiffrées des dégâts ne suivront probablement que la semaine prochaine, précise-t-il.

Facture « gérable »

Le coût du séisme devrait se situer entre 1 et 2 milliards de dollars pour les réassureurs européens, a estimé le courtier JPMorgan Cazenove, qualifiant la facture de « gérable » mais aussi l’estimation de « très préliminaire ».

Pour JPMorgan Cazenove, le coût « ne devrait pas être élevé, certainement pas au même niveau que celui du séisme de Christchurch (Nouvelle-Zélande) », dans la mesure ou l’épicentre du séisme se situait au large des côtes japonaises, à 250 km environ de Tokyo et en profondeur.

Le coût pour les assureurs du séisme qui a frappé, fin février, la deuxième ville de Nouvelle-Zélande, Christchurch, pourrait être compris entre 5 et 11,5 milliards de dollars néo-zélandais (entre 3,4 et 7,9 milliards de francs), selon une estimation de AIR Worldwide, société d’évaluation des dommages financiers pour les assureurs après une catastrophe.

Il y a dix jours, Swiss Re avait calculé que ce séisme lui occasionnera une charge de l’ordre de 750 millions de francs. En y ajoutant les violentes intempéries en Australie en début d’année – inondations géantes de Brisbane et cyclone Yasi dans le nord-ouest du pays notamment – l’exercice promet d’être mouvementé pour les réassureurs.