Le sort des stations-service est incertain selon un sondage SSR
(Keystone-ATS) L’initiative pour l’abolition de l’obligation de servir devrait être nettement rejetée le 22 septembre, alors que la nouvelle loi sur les épidémies devrait passer la rampe. Le sort des horaires d’ouverture des magasins des stations-service est beaucoup plus incertain, avec une quasi égalité entre partisans et opposants.
Le camp du « non » atteint 47 %, contre 46 % pour celui du « oui » et 7% d’indécis, selon le premier sondage SSR sur les votations du 22 septembre, publié vendredi. Sur cet objet, la formation de l’opinion est jugée entre « moyenne » et « haute » par l’institut gfs.bern, qui a réalisé le sondage.
« Röstigraben »
Alors que le « oui » l’emporte en Suisse alémanique (50 % contre 45%), le rejet domine nettement en Suisse romande (58 % contre 33 % de « oui »). En Suisse italienne, l’égalité prévaut, avec 45 % d’acceptation et 44 % de refus.
L’argument des opposants selon lequel le moins de personnes possible devraient travailler le dimanche et la nuit séduit 70 % des sondés, et ils sont 67 % à estimer que le travail « 24 heures sur 24 » est nocif. L’argument des partisans selon lequel il est illogique que les magasins des stations-service ne puissent pas proposer la même offre durant la nuit recueille 58 % d’approbation.
Principe de la milice toujours populaire
L’initiative pour la suppression du service militaire obligatoire est rejetée par 57 % des sondés, contre 35 % d’avis favorables et 8% d’indécis. Sur cet objet, la formation de l’opinion est déjà « haute », selon gfs.bern.
Le principal argument à faire mouche, qui émane des opposants à l’initiative, est celui que le principe de la milice est un pilier important de la société suisse.
Réticences étonnantes sur les épidémies
Alors que la nouvelle loi sur les épidémies n’a rencontré quasiment aucune opposition au Parlement, le sondage montre un taux de scepticisme étonnant parmi les citoyens. Pas moins de 39 % d’entre eux disent pencher pour le « non », contre 49 % d’opinions favorables.
Sur cet objet, la campagne peut provoquer des changements substantiels, selon gfs.bern.
Le sondage a été réalisé entre le 5 et le 9 août, sur mandat de la SSR, auprès de 1209 personnes dans les trois régions linguistiques du pays. La marge d’erreur est de +/-2,9 %.