Le vin anglais, grand bénéficiaire du réchauffement climatique
(Keystone-ATS) Londres – Les viticulteurs anglais sont un rien embarrassés pour l’admettre mais ils bénéficient du réchauffement qui consterne la planète à l’occasion du sommet de Copenhague. Les vendanges 2009 ont en effet été miraculeuses, notamment pour les vins effervescents dits « sparklings ».
« Le sud de l’Angleterre jouira sous dix ans du climat actuel dans la vallée de la Loire, et dans vingt ans de celui du Bordelais », a expliqué le chef du service des études viticoles au Plumpton College, dans le Sussex.
D’ores et déjà, les producteurs anglais qui replantent des milliers d’hectares de vigne en redécouvrant des traditions vinicoles oubliées depuis les Romains et les Normands, se frottent les mains.
Les divers crus 2009 s’annoncent d’excellente qualité, avec une production record qui dépassera les trois millions de bouteilles, en augmentation de 50% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Dans un rapport diffusé en septembre, Greenpeace a prédit que d’ici la fin du XXIe siècle, « la latitude optimale pour la culture de la vigne se déplacera de 1000 km en direction du nord », si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Déjà, le pinot noir peine à s’adapter en France, et certains vins ont perdu de leur typicité. Ils sont trop sucrés, avec des teneurs en alcool plus marquées.