Les partis pourront revenir sur la mythique prairie du Grütli
(Keystone-ATS) La prairie du Grütli s’entrouvre à nouveau aux partis politiques. La Confédération et la société chargée de gérer le lieu se sont mises d’accord sur un assouplissement du règlement régissant les rassemblements sur le site bordant le lac des Quatre-Cantons.
La « petite prairie » ne doit toutefois pas devenir un lieu de rencontre politique, a expliqué samedi Martin Hofer, porte-parole de la Société suisse d’utilité publique (SSUP), confirmant une information du quotidien « Blick ».
Depuis la Seconde guerre mondiale, elle refuse les rassemblements politiques sur le Grütli. Mais l’UDC et le PDC ont déposé des motions demandant un certain assouplissement, des demandes sur lesquelles le Conseil fédéral est entré en matière.
Explosion en 2007
Au terme d’entretiens positifs avec la chancellerie fédérale, nous sommes parvenus à un accord, a déclaré Martin Hofer. Il y aura un « petit assouplissement », a-t-il dit.
La mythique prairie uranaise a été cédée à la Confédération en 1860, à condition que son administration reste aux mains de la Société suisse d’utilité publique (SSUP). Bien que le site soit interdit aux manifestations politiques, des groupuscules, souvent d’extrême droite, ont parfois outrepassé la règle lors de la fête du 1er août.
En 2007 lors du discours de la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey, un engin explosif avait même sauté, sans faire de blessé. En 2011, une septantaine de cadres de l’UDC s’est réunie sur la prairie sans autorisation.