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Minamata: la Suisse va conserver à Genève le secrétariat

La conseillère fédérale Doris Leuthard dont l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dépend a obtenu un succès à quelques semaines de son départ du gouvernement (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) La Suisse a obtenu un succès sur son principal objectif à la seconde Conférence des Etats parties à la Convention de Minamata sur le mercure (COP2). Le secrétariat de cet accord restera établi de manière permanente à Genève.

Les Etats ont pris cette décision avant même la fin des travaux de la COP2 qui avait lieu de lundi à vendredi à Genève, a dit le chef de la délégation suisse Franz Perrez à Keystone-ATS. Lors de la première conférence en 2017, la Suisse n’avait obtenu que de manière provisoire le secrétariat, en raison de divergences avec les Etats-Unis sur le format et sur la contribution.

Le secrétariat restera indépendant de celui des accords sur les autres produits chimiques, les conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm. Cette question n’a pas été discutée cette semaine, a précisé M. Perrez, chef des affaires internationales de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Pendant la COP2, la Suisse et la Norvège ont promis un million de dollars (environ un million de francs) pour alimenter un programme de soutien à des projets. Dans plus de 70 pays, environ quinze millions de mineurs sont exposés aux effets du mercure.

Hausse des émissions de mercure

Selon la Convention, des produits utilisant cette substance – comme des thermomètres – devront avoir disparu d’ici 2020. Un nouveau rapport publié ces derniers jours a toutefois relevé que les émissions mondiales de mercure dans l’atmosphère ont augmenté de 20% entre 2010 et il y a trois ans, notamment en Asie, en Afrique subsaharienne et en Amérique du sud.

Des milliers de tonnes ont été dégagées. “La communauté internationale, plus que jamais, doit renforcer sa résolution à réduire les émissions de mercure”, a déclaré Joyce Msuya, directrice exécutive intérimaire d’ONU Environnement, après la démission récente du Norvégien Erik Solheim. Elle s’est dit encouragée par les différentes initiatives croissantes d’un certain nombre de pays.

Signé en 2013, l’accord de Minamata est entré en vigueur en août 2017. Il porte le nom d’une ville japonaise où un déversement industriel de mercure a provoqué, surtout dans les années 50, des troubles neurologiques chez de nombreuses personnes pendant des décennies.

Au total, près de 150 pays, dont 94 parties à la Convention, étaient réunis à Genève lors de la conférence présidée par le directeur de l’OFEV Marc Chardonnens.

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