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Près de 300 personnes dans les rues de Genève contre l’OMC

A Genève, une manifestation contre la conférence ministérielle de l'OMC, qui s'ouvre dimanche à Buenos Aires, a réuni samedi près de 300 personnes. Les participants ont notamment dénoncé la manière dont les accords de libre-échange menacent l'agriculture ainsi que l'éducation, l'eau et l'énergie. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Près de 300 personnes ont manifesté samedi après-midi à Genève contre la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui s’ouvre dimanche à Buenos Aires. Elles ont dénoncé la dérégulation du système.

“Cette nouvelle conférence ministérielle de l’OMC vise à déréguler des secteurs comme l’agriculture, l’éducation, l’énergie et l’eau. Nous sommes des millions de personnes dans le monde à demander l’arrêt de la globalisation, qui met à mal la planète, la société et l’environnement”, a déclaré Rudi Berli, président de la section genevoise du syndicat paysan Uniterre.

La manifestation est partie du quartier des Pâquis au son de “Allumer le feu”, du chanteur Johnny Hallyday, dont les funérailles avaient lieu au même moment à Paris. “Dégageons l’OMC. Mondialisons la solidarité. Construisons l’autonomie”, pouvait-on lire sur la banderole qui ouvrait le cortège, suivie par deux tracteurs.

“Mépris” du Conseil fédéral

Par un temps glacial, la manifestation a traversé le pont du Mont-Blanc et les rues Basses, très animées en ce samedi de décembre. Organisée par Uniterre, les partis de gauche, les syndicats, ATTAC ou encore des associations de soutien aux migrants, elle était encadrée par un important dispositif policier. Aucun incident n’a eu lieu, selon la police.

Le cortège a rejoint la place Neuve, où Rudi Berli a repris la parole. “Trois fermes disparaissent chaque jour en Suisse. A ce rythme, dans 30 ans, nous n’aurons plus d’agriculture dans notre pays”, a-t-il relevé. Et de dénoncer le Conseil fédéral qui poursuit le libre-échange au mépris des intérêts de la population. Il a appelé à construire une économie circulaire et régionale.

Au nom du comité genevois de Stop TiSA (Accord sur le commerce des services), Chloé Frammery a, elle aussi, dénoncé le libre-échange, qui permet à des multinationales de s’accaparer des richesses. Sur les 3000 traités ad hoc dans le monde, la Suisse en a conclu 30. Actuellement, douze traités sont en négociation, selon elle.

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