
Pression sur la CPEV pour mettre fin aux investissements en Israël

Après Genève en juin dernier, c'est au tour de l'assemblée des délégués de la Caisse de pensions de l'Etat de Vaud (CPEV) de voter, jeudi soir, une résolution pour un désengagement financier total en lien avec Israël. Cette démarche portée par les syndicats SUD-SSP pourrait encore s'étendre auprès d'autres caisses publiques romandes.
(Keystone-ATS) «Les délégués de la CPEV ont exigé le désinvestissement immédiat et complet de toutes les obligations de l’Etat d’Israël ainsi que des entités qui soutiennent son appareil militaire ou sécuritaire», ont indiqué vendredi les syndicats SSP Vaud et SUD dans un communiqué. Ils sont accompagnés dans leurs démarches par l’Association suisse des avocats pour la Palestine (ASAP).
«Il est apparu évident que la gravité de la situation en Palestine exige un examen urgent des politiques d’investissement de la CPEV à la lumière de ses principes d’investissement responsable et de ses obligations juridiques en tant qu’institution de droit public», écrivent-ils.
L’assemblée a par ailleurs affirmé «le devoir de transparence concernant l’ensemble de leurs investissements». Or, la CPEV a refusé de répondre à une demande d’information formulée par un affilié et ne fournit pas de visibilité complète sur ses investissements en Israël, estimés à 7,4 millions de francs, selon les deux syndicats.
«Nous exigeons donc que la Caisse rende compte de manière exhaustive à la société civile de ces placements». A noter qu’une requête similaire a déjà été soumise au Grand Conseil vaudois, et qu’un recours a été déposé au préposé au droit à l’information pour que la Caisse fasse suite à la demande de transparence de l’affilié en question.