Swiss Re se montre confiant après le remboursement du prêt
(Keystone-ATS) Swiss Re a dégagé l’an passé un bénéfice net presque doublé, mais inférieur aux attentes du marché. Le remboursement du prêt du milliardaire américain Warren Buffet a notamment pesé dans les comptes du réassureur zurichois, qui se montre néanmoins confiant pour l’avenir.
Le numéro deux mondial de la branche a vu son résultat net progresser de 74% par rapport à 2009, pour s’établir à 863 millions de dollars (823,7 millions de francs). Les analystes interrogés par l’agence financière AWP tablaient sur un bénéfice de 1,2 milliard.
Le résultat a été pénalisé par les charges du remboursement anticipé de l’emprunt convertible de Berkshire Hathaway. Sans cet effet, Swiss Re aurait généré un bénéfice net de 2,3 milliards de dollars, synonyme d' »une performance propre à l’entreprise », a relevé jeudi à Zurich le directeur financier George Quinn.
Ce règlement final aura coûté 1,4 milliard de dollars à Swiss Re, en raison d’ajustements dus à des effets de change, alors que le groupe ne prévoyait en novembre qu’une charge de 1 milliard. Conséquence, Swiss Re a essuyé une perte de 725 millions au quatrième trimestre, après un gain de 394 millions un an plus tôt.
Nombreuses catastrophes
De nombreuses catastrophes ont marqué l’exercice écoulé. Ces sinistres se sont traduits par des charges nettes de 1,2 milliard de dollars au total, au lieu des 900 millions anticipés.
Les affaires dommage demeurent néanmoins profitables. Le ratio combiné (chiffre clé rapportant les sinistres et les coûts aux primes) s’est dégradé à 93,9%, après 88,3% en 2009 (l’activité reste positive si ce taux est inférieur à 100%).
Les primes brutes ont, elles, diminué de 13% à 19,7 milliards de dollars. Le réassureur a néanmoins déclaré avoir bien commencé l’exercice en cours, avec des renouvellements de contrats en hausse de 14% en janvier.
Le réassureur proposera à ses actionnaires un dividende en nette hausse à 2,75 francs, contre 1 franc en 2009. Cette annonce a été saluée unanimement par les analystes.