Tour d’Italie: succès de Nacer Bouhanni dans la 4e étape

(Keystone-ATS) Genève – Le Français Nacer Bouhanni (FdJ) a remporté à Bari une 4e étape du Giro perturbée par une pluie tenace. L’Australien Michael Matthews (Orica-GreenEdge) conserve le maillot rose de leader.
« Je suis super content, j’ai eu une crevaison dans l’avant-dernier tour », a-t-il déclaré. Bouhanni, l’un des jeunes talents du peloton (24 ans), a ainsi obtenu son premier succès dans un grand Tour. Dans un final rendu très glissant et marqué par plusieurs chutes, il a battu l’Italien Giacomo Nizzolo et le Néerlandais Tom Veelers, qui avait lancé le sprint de loin dès le dernier virage.
L’Italien Roberto Ferrari a pris la quatrième place devant son compatriote Elia Viviani. Le dernier tour de circuit (8,3 km), neutralisé pour raison de sécurité selon la direction de course, n’a pas été pris en compte pour le classement. Aucune bonification n’a été allouée.
La première partie de l’étape a donné lieu à des palabres entre plusieurs coureurs et des représentants de l’organisation. L’équipe du maillot rose, l’Australien Michael Matthews, a été vue en tête du peloton comme pour demander une neutralisation de fait aux autres formations.
L’allure s’est accélérée à 40 kilomètres de l’arrivée sans que l’étape ressemble à autre chose qu’un défilé heureusement conclu par un sprint spectaculaire de Bouhanni. Le Français, qui a enlevé son sixième succès de la saison, dispute le Giro pour la deuxième fois. L’an passé, il avait inquiété le Britannique Mark Cavendish sans parvenir à le battre (une fois 2e).
Depuis le départ de cette 97e édition du Tour d’Italie, Bouhanni s’est classé deuxième à Belfast puis cinquième à Dublin. Le Lorrain, dont l’une des caractéristiques est de pratiquer la boxe pendant l’intersaison, est le premier vainqueur français dans le Giro depuis John Gadret en 2011.
Le vainqueur des deux premiers sprints massifs, l’Allemand Marcel Kittel, a abandonné avant le départ de Giovinazzo. Son équipe a expliqué son départ par un état fiévreux.
Mercredi, le Giro rejoint son point le plus au sud de la péninsule, en moyenne montagne. La 5e étape, longue de 203 kilomètres entre Tarente et Viggiano, se conclut par une montée de 5 kilomètres, d’une pente modérée de 4,6 %.