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Federer amoindri par une mononucléose

Le 3 mars à Dubaï, Federer avait été sorti par le Britannique Andy Murray. Keystone

Le début de saison en demi-teinte de Roger Federer prend un autre visage. Après un virus intestinal, le numéro un mondial du tennis souffre également d'une mononucléose.

Le numéro un mondial du tennis est atteint depuis décembre par cette infection qui se traduit par une grande fatigue.

Federer avait déjà été malade avant l’Open d’Australie. Il semblait toutefois avoir souffert d’une intoxication alimentaire.

En février, Federer est tombé malade pour la troisième fois en six semaines et a décidé d’effectuer des tests médicaux en Suisse et à Dubaï qui ont révélé une mononucléose.

C’est ce qu’il a révélé lors d’une interview téléphonique au «New York Times», dans la quelle le Bâlois explique que l’influence de la maladie a dû être plus importante: «Les médecins m’ont dit que j’avais dû souffrir de cette maladie au moins durant six semaines, c’est à dire depuis décembre», a expliqué le champion.

La mononucléose est une infection qui se traduit par des symptômes grippaux, notamment une extrême fatigue.

Cela explique Melbourne

Rétrospectivement, cela éclaire d’un jour nouveau ses prestations à Melbourne en janvier, où il avait échoué en demi-finale contre le Serbe Novak Djokovic. «D’après ce que l’on m’a dit, j’ai encore eu de la chance d’arriver jusqu’en demi-finale. Si l’on avait su, a poursuivi Federer, un médecin m’aurait sûrement interdit de jouer.»

Il n’a ensuite plus joué jusqu’à sa défaite cette semaine au premier tour du tournoi de Dubai devant Andy Murray. Federer n’avait plus perdu au premier
tour d’un tournoi depuis 2004.

Après avoir été en arrêt pendant dix jours, ce n’est que cinq jours avant le début du tournoi de Dubaï que le Suisse a obtenu le feu vert des médecins pour s’entraîner à nouveau pleinement.

«Les médecins n’étaient pas sûrs que je puisse faire face, mais il semble que je produise maintenant des anticorps contre le virus et que je suis sur la bonne voie. Mais j’ai perdu beaucoup de ma forme.»

Dix semaines avant Roland Garros

«Cela lui a fait comprendre pourquoi il avait du mal à se mouvoir et à récupérer de ses efforts», a indiqué Tony Godsick, l’agent du joueur. «C’était embêtant pour lui de ne pas comprendre pourquoi son corps ne répondait plus.»

Godsick a ajouté que pour Federer, cette mononucléose est désormais du passé. Il jouera lundi contre Pete Sampras en exhibition au Madison Square Garden de New York, avant de participer aux Masters Series d’Indian Wells et de Key Biscane.

Mais Federer dispose de deux mois et demi pour retrouver la pleine forme en vue de l’Open de Paris à Roland Garros, un trophée décisif qui manque toujours à son palmarès.

swissinfo et les agences

La mononucléose infectieuse (MNI) est une infection généralement bénigne, provoquée par le virus d’Epstein-Barr (EBV), qui appartient à la même famille virale que ceux de l’herpès. Le virus peut toucher le foie, le cœur et les reins.

Elle touche surtout les adolescents et les jeunes adultes. Elle se transmet par la salive, d’où son nom de maladie du baiser. 20% des adultes sont porteurs du virus dans leur salive.

En 2007, il a gagné 8 tournois: l’Open d’austalie, Dubaï, Hambourg, Wimbledon, Cincinnati, l’US Open, le Swiss Indoors de Bâle et le Masters de Shanghai.

Il s’est incliné 4 fois en finale: à Monte Carlo, à Roland Garros, à Montréal et à Madrid.

Depuis le début de sa carrière, il a gagné 53 titres en simple, en 549 matches gagnés pour 134 perdus.

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