Armée: Ueli Maurer veut réduire le nombre de jours de service
(Keystone-ATS) Berne – Réduire le nombre de cadres de l’armée, diminuer la durée de l’école de recrue ou fermer des places d’armes: Ueli Maurer a demandé au chef de l’armée André Blattmann d’étudier des pistes pour concrétiser les économies préconisées par le Conseil fédéral.
« Nous examinons toutes les positions, sans tabou », a dit le ministre de la défense lundi devant les médias à Berne. Ces mesures, qui visent à économiser un milliard de francs par an, seront exposées au Conseil fédéral l’automne prochain.
L’armée envisage notamment de faire diminuer de 20 à 40 jours le nombre de jours de service, qui se monte actuellement à 260 pour un soldat. Elle analyse aussi la question du nombre d’écoles de recrue qui débutent chaque année, a relevé André Blattmann.
Vers 2500 suppressions de postes
Au niveau du personnel, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) pourrait supprimer 2500 postes de travail. Dans la hiérarchie de l’armée, les mesures visant à diminuer le nombre de cadres et de spécialistes sont prioritaires.
Aucun moyen ne doit être investi dans les emplacements (places d’armes, base aériennes et centres logistiques) et les projets d’armement qui pourraient ne pas être poursuivis après 2015, date à laquelle les mesures entreront en vigueur, a souligné Ueli Maurer.
Il faut notamment se demander si une partie ou l’ensemble de la flotte des avions Tiger doit être mise hors service. Ces mesures dites « immédiates » seront prêtes au cours du premier trimestre 2011.
Chars et places d’armes
Toutes les places d’armes et autres infrastructures seront passées en revue. Les moyens de défense contre une attaque militaire – notamment les chars et l’artillerie – pourraient être réduits.
Il faudra aussi optimiser les coûts d’instruction des spécialistes, par exemple en formant des pilotes militaires à l’étranger ou des artisans de troupe dans l’industrie, a relevé André Blattmann. L’armée va aussi analyser s’il est possible de faire des économies en matière de coopération internationale.