Arrestation de 129 manifestants anti-Wall Street à Boston
(Keystone-ATS) Plus de 120 manifestants anti-Wall Street ont été interpellées tôt mardi à Boston, dans le nord-est des Etats-Unis. C’est l’une des plus importantes opérations policières depuis le début du mouvement en septembre.
Un porte-parole de la police de Boston Eddy Chrispin, joint par téléphone, a indiqué que « la majorité » des 129 personnes interpellées arrêtées l’avaient été pour rassemblement illégal. Elles avaient refusé d’évacuer un espace public comme le leur demandait la police.
Selon les manifestants, les tentes qu’ils avaient installées sur l’espace Rose Kennedy ont été arrachées, et leurs affaires jetées à la poubelle. La plupart des personnes interpellées ont ensuite été libérées sous caution.
Certaines devaient être inculpées mardi pour différents délits, a précisé un autre porte-parole Jay Wark qui a précisé que quelque 700 policiers avaient participé à l’opération. « C’est inacceptable. Nous avons la liberté de nous réunir », a protesté sur une chaîne de télévision locale une manifestante, Anasstassia Baichorova.
Sympathie du maire
Le maire de Boston Thomas Menino a précisé qu’il avait de la sympathie pour les manifestants d' »Occupons Boston » – inspirés par ceux qui ont commencé à protester contre les riches, le monde de la finance et les inégalités le 17 septembre à New York dans le quartier de Wall Street, mais que la désobéissance civile ne pouvait être tolérée, et qu’il ne pouvait pas laisser ces manifestants « bloquer la ville ».
Sur son site, « Occupons Boston » a appelé aux dons pour réunir au moins 4000 dollars afin de couvrir les frais d’avocats des personnes interpellées.
Multiplication
Les manifestations de ce genre se sont multipliées depuis trois semaines aux Etats-Unis, pour dénoncer la cupidité des milieux d’affaires et de la finance, ainsi que la manière dont les intérêts financiers interféraient avec la politique américaine.
Quelque 700 personnes avaient été brièvement interpellées le 1er octobre à New York pour avoir bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn au cours d’une manifestation.