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Asie: Ban évoque la « priorité » de sauver les migrants en mer

(Keystone-ATS) Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé samedi à Hanoï que la « première priorité » était de sauver les vies des milliers de migrants en perdition en mer dans le Sud-Est asiatique. Il a aussi appelé les pays de la région à « ne pas refouler » les migrants.

M. Ban a exprimé l’espoir que les pays de la région s’attaqueraient aux « racines » à l’origine de l’exode des Rohingyas, minorité persécutée en Birmanie, et de Bangladais fuyant la misère, lors d’une conférence régionale prévue en Thaïlande le 29 mai.

« Mais lorsque les gens sont à la dérive en mer, la première priorité est d’aller à leur recherche, de les sauver et de leur fournir une assistance humanitaire », a déclaré le secrétaire général de l’ONU.

Le problème dure depuis des années mais il a pris une tournure catastrophique depuis début mai et la désorganisation des filières clandestines à la suite d’une nouvelle politique répressive de la Thaïlande.

Discussion récemment avec plusieurs Etats

Le secrétaire général a indiqué avoir eu des discussions récentes avec les dirigeants thaïlandais, malaisiens et birmans et appelé « à s’attaquer de façon claire aux racines de ce problème, pourquoi les gens fuient ».

Depuis mercredi, la pression internationale et les terribles images des naufragés diffusées par les médias ont poussé plusieurs pays de la région à assouplir leur politique.

La Malaisie et l’Indonésie ont arrêté de repousser les bateaux de migrants. La Birmanie est de son côté soumise à une pression internationale qui s’intensifie pour améliorer les conditions de la minorité Rohingya afin de mettre fin à leur exode en mer.

208 migrants attendus au Bangladesh

Samedi, les autorités birmanes ont assuré qu’un groupe de 208 migrants secouru cette semaine au large de leurs côtes birmanes sera renvoyé dans son pays d’origine, le Bangladesh voisin.

« Nous leur fournissons une assistance humanitaire. Après cela, nous les renverrons dans leur pays », a dit à l’AFP le porte-parole de la présidence birmane, Zaw Htay, assurant être déjà « en contact avec les garde-frontières du Bangladesh ».

Leur bateau, remorqué vendredi matin, est le premier à bénéficier d’un sauvetage de la part des autorités birmanes depuis l’éclatement de la crise, révélée par un durcissement de la politique de la Thaïlande, habituel pays de transit.

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