Cérémonies des César: « Un prophète » triomphe, en route pour l’Oscar
(Keystone-ATS) Paris – « Un prophète », le brillant film-choc sur l’univers carcéral signé par Jacques Audiard, a logiquement triomphé samedi soir aux 35e César. Déjà sacré à Cannes et dans la course aux Oscars à Hollywood, le film a raflé neuf prix, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Son jeune acteur Tahar Rahim, 28 ans, a réussi un doublé historique en empochant le prix du meilleur acteur et celui du meilleur espoir masculin.
Lauréat du Grand prix à Cannes et en lice pour l’Oscar du meilleur film étranger décerné à Hollywood le 7 mars, ce polar a aussi été primé pour son scénario. La récompense est partagée entre Jacques Audiard et ses co-scénaristes Abdel Raouf Dafri, Nicolas Peufaillit et Thomas Bidegain. La photo, le montage, les décors d' »Un prophète » ont aussi été récompensés.
Avec 1,2 million de spectateurs dans les salles où il est sorti fin août, « Un prophète » a déjà remporté un vrai succès tant public que critique, accumulant les récompenses: Grand prix au dernier Festival de Cannes, Prix Louis-Delluc 2009, ou encore meilleur film au Festival de Londres.
A 54 ans, Isabelle Adjani a empoché son cinquième César de la meilleure actrice, qui « couronne peut-être le rôle le plus modeste de ma carrière, un film plutôt humble », a-t-elle lancé à propos de « La journée de la jupe » de Jean-Paul Lilienfeld. Elle y campe une prof de banlieue. Au bord des larmes, elle a embrassé sa mère « où qu’elle se trouve ».
Du côté des nouveaux talents, Mélanie Thierry, 29 ans, a été sacrée meilleur espoir féminin tandis que l’auteur de BD Riad Sattouf recevait le prix du meilleur premier film avec les portraits d’adolescents de ses « Beaux gosses ».
L’Américain Clint Eastwood a reçu le prix du meilleur film étranger avec « Gran Torino ». En l’absence du réalisateur, c’est son fils, le musicien Kyle Eastwood, qui a reçu la statuette. Il est également l’auteur de la musique originale de « Gran Torino ».