
Chancellerie d’Etat de Neuchâtel: vives tensions

(Keystone-ATS) La chancellerie du canton de Neuchâtel subit de vives tensions. Des collaborateurs ont saisi l’organe de médiation de l’administration pour se plaindre d’un climat de travail dégradé. Au vu de l’ampleur de l’affaire, ce dernier a sollicité le gouvernement.
Laurent Kurth, président du Conseil d’Etat – dont dépend la chancellerie – a déclaré sur les ondes de RTN, qui a révélé vendredi l’information, qu’il admet l’existence de vives tensions et assure prendre la situation très au sérieux. Le conseiller d’Etat ajoute toutefois qu’il « n’a pas de coupable désigné ».
Selon RTN, des sources internes, corroborées par de multiples témoignages externes, évoquent un management autoritaire, allant jusqu’à du harcèlement de la part de la direction de la chancellerie. Les reproches visent la chancelière Séverine Despland et dans une moindre mesure le vice-chancelier Pascal Fontana.
Pression sur l’administration
Le conseiller d’Etat a écouté les doléances des collaborateurs, toujours en poste et d’employés qui ont quitté la chancellerie. « Le processus est en cours pour rétablir le dialogue », a déclaré Laurent Kurth. Un coach externe a été mandaté pour rétablir un climat de travail sain.
Le conseiller d’Etat rappelle par ailleurs que les prestations de la chancellerie sont de qualité et ne doivent pas être remises en cause. Laurent Kurth souligne aussi que ces tensions sont le résultat d’un contexte qui dépasse la question des personnes : à l’instar d’autres unités de l’administration, les contraintes budgétaires et les réformes engagées à la chancellerie mettent les cadres et les collaborateurs sous une pression importante.