Expo.02 a désormais un visage et un prénom: Lili

Lili et quelques-uns de ses gorilles. (SRI) swissinfo.ch

16.05.2001: Ambiance de fête et de goûter d'anniversaire, mercredi à Bienne, lors de la présentation de «Lili», la mascotte d'Expo.02... Normal: c'est une petite fille de sept ans!

A l’étage de «La Maison du Peuple», à Bienne, on vous accueille avec du mousseux sans alcool. Au fond de la flûte, deux ours en gomme. Orchestre franchement jovial, serpentins, confettis lancés par les élèves de deux classes, l’une de Bienne, l’autre de Lausanne… Tout cela pour fêter Lili, 7 ans cette année, puisque c’est en 1994 déjà, alors que le projet Expo.01 balbutiait, que fut envisagée l’idée d’une mascotte…

Sur la scène, un voile rouge masque la future icône. Derrière elle, dans le rôle des gardes du corps – lunettes aussi noires que les costards – se tiennent ses concepteurs, notamment l’auteur Eugène Meiltz, l’artiste visuel nyonnais Bertola, l’illustrateur zurichois Gregory Gilbert-Lodge, ou les membres de l’atelier de design Tronics, Marco Fischer et Fabian Gasser. Puis le voile tombe…

Voici donc Lili. Sa petite robe blanche est zébrée d’un éclair rouge-orangé, de la même couleur que ses chaussures et ses cheveux. Cheveux coiffés d’un bonnet rose, rose comme le jupon qui dépasse de sa robe. Lili a également de grands yeux auréolés de bleus, qui lui donnent un air de jolie bambine extra-terrestre.

«Ce qui la caractérise le mieux, c’est que c’est une petite fille d’aujourd’hui, auxquelles les petites filles de 7 ans peuvent s’identifier, je pense, enfin je l’espère», commente la directrice générale, Nelly Wenger. Très loin des poupées de porcelaine, Lili appartient manifestement à la famille des êtres nés de l’informatique, qui fleurissent à notre époque cybernétique. Comme Lara Croft, en moins sculpturale, mais en plus poétique.

Plus poétique? Elle devrait avoir l’occasion de nous le prouver très prochainement. Car Lili n’est pas un personnage unique, simple objet chargé de «porter» Expo.02 sur le plan du marketing. Ou disons qu’elle est cet objet, qui permettra moult déclinaisons en matière de merchandising, mais pas seulement. Car elle sera accompagnée de Cantor, son talisman. Et il y aura également le méchant Wolör, puis cinq autres personnages liés chacun à un arteplage. Bref, toute une galerie de personnages sur lesquels nous reviendront, et qui permettront à leurs auteurs de broder, d’inventer, de créer autour du personnage de Lili.

Lili a son caractère. Ainsi, son bruit préféré est «le son d’un modem qui se branche sur le réseau». Et sa sensation préférée: «sentir un morceau de barbe à papa disparaître sur la langue». Quant à sa question préférée, c’est, paraît-il, «pourquoi?» Modernité, sensualité, curiosité… Derrière les indéniables qualités de la charmante enfant, on se dit que rien n’a été laissé au hasard. Comme dans un bon roman.

swissinfo/Bernard Léchot