Expositions au Mamco: l’hétérogénéité des pratiques actuelles

Michel Ventrone et Daniel Walravens, Parallélépipédicolor (Mamco, Genève). swissinfo.ch

A Genève, le Musée d'art moderne et contemporain crée des rapprochements entre les artistes d'aujourd'hui. En vedette, le travail du Français Philippe Parreno.

Les expositions qui se sont ouvertes au Mamco restent fidèles à la philosophie de l’institution genevoise. Elle consiste à tenter d’anticiper le regard que porteront les générations futures sur l’art qui se fait aujourd’hui. Le moyen d’y parvenir? Créer des rapprochements inédits et révélateurs. Par exemple entre la dizaine de plasticiens qui font l’objet d’une présentation monographique.

Les photographies grand format du Français Eric Poitevin, réunies sous le label De natura bestiarum, dialoguent avec les portraits plus petits du Genevois Nicolas Faure. Le réalisme de chacun de ces photographes s’exprime à travers les motifs champêtres et animaliers du premier, plaqués contre des fonds uniformément blancs, ou par le regard des ouvriers capté par le second.

Le sculpteur Bernard Venet revient à ses amours premières pour les formules mathématiques, muées en peintures murales, à la fois construites et conceptuelles. Qualités qui caractérisent également le Parallélépipédicolor du tandem formé par Michel Ventrone et Daniel Walravens; ceux-ci décomposent un socle et en projettent les couleurs sur les parois.

L’exposition principale, qui occupe un étage entier, est réservée aux travaux de Philippe Parreno, qui mettent en œuvre le son et l’image, le sol et les parois, la mémoire et la spéculation. Philippe Parreno fait partie de ces artistes qui travaillent depuis dix ans et prisent les pratiques collectives. Ils en reviennent ainsi aux groupes internationaux d’artistes qui s’étaient formés au début du XXe siècle.

Laurence Chauvy

Vivement 2002! 3e épisode. Philippe Parreno et autres expositions monographiques. Mamco (rue des Vieux-Grenadiers 10, Genève, tél. [phone]). Jusqu’au 21 janvier.