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Madeleine Robinson à la Cinémathèque suisse

Madeleine Robinson et Daniel Gélin en 1954, dans «L'affaire Maurizius» de Julien Duvivier (photo tirée du site).

Jusqu'au 8 avril, la Cinémathèque suisse, à Lausanne, rend hommage à la comédienne Madeleine Robinson. Installée en Suisse depuis 1977, l'actrice sera présente mercredi soir pour la projection de «Lumière d'été».

«Inconsciemment consciente de ce que la Nature lui avait offert, elle imprimait sur son visage la volonté de se servir de tout ça», a dit d’elle Jean-Louis Barrault, qui fut son camarade de cours chez Charles Dullin.

Chez Charles Dullin, la petite Madeleine Svoboda, née en 1917 en banlieue parisienne, y avait atterri un peu par hasard. Père pâtissier, mère receveuse de tramway, séparation, pauvreté… Adolescente, elle lorgne du côté des studios pour tenter d’y faire de la figuration, échoue au concours d’entrée du Conservatoire, puis parvient à se placer – en tant qu’auditrice tout d’abord – chez Dullin.

Devenue Madeleine Robinson, c’est en 1936 qu’elle accédera au statut de vedette avec son rôle dans «Mioche», de Léonide Moguy. Parallèlement à une carrière théâtrale («Une grande fille toute simple» d’André Roussin, «Adorable Julia» de Somerset Maugham, «Un tramway nommé désir» de Tennessee Willliams, et bien sûr «Qui a peur de Virginia Woolf ?» d’Edward Albee), Madeleine Robinson a joué dans 75 films.

D’une filmographie inégale, la Cinémathèque a retenu quatorze perles, de «Lumière d’été» (Jean Grémillon, 1942) à «J’ai épousé une ombre» (Robin Davis, 1982), en passant par «Douce» (Claude Autant-Lara, 1943), «Une si jolie petite plage» (Yves Allégret, 1948), «L’affaire Maurizius» (Julien Duvivier, 1954) ou «The Trial» (Orson Welles, 1962).

La comédienne française vit depuis une trentaine d’années sur les bords du Léman. Elle s’était d’abord établie en 1967 à Ferney-Voltaire, près de Genève, puis dix ans plus tard, s’est installée à Territet, près de Montreux.

On pourra la voir mercredi à 20h30, puisqu’elle assistera à Lausanne à la projection de «Lumière d’été». L’occasion de croiser, «en vrai», son fascinant regard, et cet étrange mélange de douceur et de dureté qui l’a toujours caractérisé.

Bernard Léchot

Cinémathèque suisse, casino de Montbenon, Tel 021 / 331.01.01.

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