Décès du critique de cinéma et prix Pulitzer américain Roger Ebert
(Keystone-ATS) Roger Ebert, premier critique de cinéma à avoir été récompensé par le prestigieux prix Pulitzer en 1975, est mort jeudi d’un cancer, a annoncé le « Chicago Sun-Times », pour qui il a travaillé plus de 40 ans. L’Américain était âgé de 70 ans.
Roger Ebert « a célébré l’excellence au cinéma tout en dénonçant la piètre qualité, le manque d’originalité ou la médiocrité (de certains films) avec un regard aiguisé, un esprit vif et une profonde culture qui ont enchanté ses millions de lecteurs et spectateurs », écrit le journal.
Le président américain Barack Obama a affirmé quant à lui que « le cinéma ne serait plus le même sans Roger » Ebert. « Roger incarnait le cinéma. Quand il n’aimait pas un film, il était honnête. Quand il aimait, il était démonstratif – capturant le pouvoir unique du cinéma pour nous entraîner dans des lieux magiques », écrit M. Obama dans un communiqué.
Le journaliste, qui officiait en presse écrite, à la télévision et sur Internet, et dont l’assentiment – symbolisé par deux pouces pointés vers le haut – était recherché par tous les cinéastes, avait commencé à travailler pour le « Chicago Sun-Times » en 1967.
« On se verra au cinéma »
Le réalisateur américain Martin Scorcese, qui travaille sur un film consacré au critique, a qualifié sa mort de « perte incalculable pour la culture du cinéma et la critique de film ».
Le cinéaste Steven Spielberg a quant à lui déclaré: « Roger adorait les films. Ils étaient sa vie. Ses critiques allaient bien plus loin que deux pouces vers le haut ou deux pouces vers le bas. Il écrivait avec passion et une grande connaissance du cinéma et de son histoire. »
Roger Ebert, qui se battait depuis des années contre des cancers de la thyroïde et des glandes salivaires, avait annoncé mardi sur son blog qu’il suspendait temporairement ses activités. Mais il précisait qu’il continuerait à travailler à l’amélioration de son site Internet, rogerebert.com.
« En ce jour de réflexion je vous le redis: merci de m’accompagner dans cette aventure. On se verra au cinéma », concluait-il.