Défilé de la Fête nationale au Yémen dans une atmosphère de deuil
(Keystone-ATS) L’armée yéménite a défilé mardi à Sanaa à l’occasion de la Fête nationale, dans une ambiance plombée par l’attentat suicide qui a tué plus de 90 soldats lundi. Une source des services de sécurité avait annoncé un peu plus tôt l’arrestation de deux kamikazes.
La parade militaire célébrant la réunification du pays en 1990 s’est déroulée sans incident, sous les yeux du nouveau président Abd Rabbou Mansour Hadi protégé par une vitre blindée. Le défilé a eu lieu malgré les menaces des militants islamistes de lancer de nouvelles attaques.
« La guerre contre le terrorisme continuera jusqu’à ce qu’il soit éradiqué, quels que soient les sacrifices », a déclaré le président yéménite, cité par l’agence de presse officielle.
Kamikazes arrêtés
Un peu plus tôt mardi, une source des services de sécurité avait annoncé l’arrestation lundi de deux kamikazes par les autorités yéménites. Selon cette source, les deux hommes, qui portaient chacun une ceinture explosive pesant 13 kilos, ont été appréhendés près de la place Sabine, peu après l’attentat.
Les deux hommes portaient un uniforme militaire, a précisé cette source. L’attentat de lundi, le premier de cette ampleur à Sanaa depuis l’accession au pouvoir en février du président Abd Rabo Mansour Hadi, a été revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et ses alliés locaux d’Ansar al Charia.
Policier espagnol tué
Les islamistes ont répliqué avec l’attentat suicide de lundi, qui a fait également 220 blessés et a été commis selon les premiers éléments de l’enquête par un soldat recruté par les extrémistes, qui aurait échappé aux contrôles de sécurité.
En outre, un policier espagnol en poste à l’ambassade d’Espagne au Yémen a été retrouvé mort près de Sanaa, portant une blessure à la tête, a annoncé mardi un porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères. Les circonstances de cette mort font l’objet d’une enquête des autorités yéménites, a ajouté le porte-parole.