
Décès dans un accident aérien de l’architecte chinois Kongjian Yu

L'architecte chinois Kongjian Yu, mondialement connu pour avoir développé le concept de "villes éponges", est décédé lors d'un accident aérien au Brésil avec les trois autres occupants de l'avion, a annoncé mercredi la police locale.
(Keystone-ATS) Kongjian Yu, 62 ans, était une référence de l’urbanisme durable. Le concept de «villes éponges» consiste notamment à remplacer les revêtements urbains classiques par des matières poreuses et des espaces verts, afin de mieux absorber l’eau dans le sol et mieux faire face aux risques d’inondations.
Ce concept a été mis en place dans de nombreuses villes en Chine, mais aussi aux Etats-Unis ou en Russie.
Né dans un petit village de la province du Zhejiang en Chine, Kongjian Yu était professeur à l’université de Pékin, où il avait fondé une école d’architecture.
Les causes de l’accident, qui s’est produit mardi soir dans une zone rurale du Pantanal, une vaste zone humide au sud de l’Amazonie, dans l’Etat du Mato Grosso do Sul (centre-ouest), n’ont toujours pas été établies, selon la police.
Les trois autres victimes sont les cinéastes brésiliens Luiz Fernando Feres da Cunha Ferraz et Rubens Crispim Jr, auteurs de documentaires, et le pilote et propriétaire de l’avion.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a exprimé sa «tristesse et sa consternation», tandis que le ministère des Affaires étrangères a adressé ses condoléances au gouvernement et au peuple chinois pour le décès de l’architecte.
Kongjian Yu était arrivé au Brésil début septembre pour participer à la biennale d’art contemporain de Sao Paulo (sud-est). Il se rendait au Pantanal pour tourner un documentaire avec les deux cinéastes, a expliqué le Conseil d’architecture et d’urbanisme (CAU) dans un communiqué.
«Son concept de ‘villes éponges’ a été appliqué dans plus de 1000 projets dans 250 villes», a ajouté le CAU, soulignant que l’architecte «défendait des solutions basées sur la nature pour faire face aux inondations urbaines et aux effets de la crise climatique».