Des milliers de réfugiés rohingyas fuient l’incendie d’un camp
(Keystone-ATS) Cinq personnes sont présumées mortes et au moins 20’000 Rohingyas ont fui un énorme incendie qui a ravagé des camps de réfugiés dans le Sud-Est du Bangladesh, ont indiqué lundi des officiels. C’est le troisième sinistre à frapper ces camps en quatre jours.
Près d’un million de membres de la minorité musulmane de Birmanie vivent dans des conditions éprouvantes dans les camps du district de Cox’s Bazar, après avoir fui la répression militaire dans leur pays en 2017.
Les autorités ont indiqué que l’incendie s’était déclaré dans l’un des 34 camps qui s’étendent sur plus de 3000 hectares, puis s’était étendu à deux autres camps.
Des images diffusées sur internet montrent d’épaisses colonnes de fumée montant des camps, alors que des centaines de pompiers et de travailleurs humanitaires combattaient les flammes et tentaient de mettre les réfugiés en sécurité.
Victimes
« Au moins 20’000 personnes ont fui leurs maisons à mesure que l’incendie se propageait », a déclaré à l’AFP Mamunur Rashid, administrateur de Cox’s Bazar, ajoutant qu’il n’y avait pour l’instant aucune victime.
Selon l’inspecteur de police Gazi Salahuddin, le sinistre a pu être éteint vers minuit (18H00 GMT) et des témoins ont affirmé à la police que cinq personnes – trois femmes et deux enfants – ont péri dans le feu.
« On nous a dit que cinq personnes étaient mortes et leurs corps sont dans les camps », a-t-il dit à l’AFP, précisant que la police ne pourrait avancer de bilan tant qu’ils n’auront pas été retrouvés.
Mohammad Yasin, un Rohingya qui aidait à la lutte contre les incendies, a déclaré à l’AFP que le feu faisait toujours rage huit heures après son déclenchement et qu’il était le pire qu’il ait connu depuis 2017.
C’est le troisième incendie qui se déclenche dans ces camps en quatre jours, a précisé Sikder, un responsable des pompiers. Deux autres feux ont détruit des baraquements vendredi.
Ecoles détruites
Deux autres grands incendies se sont aussi déclenchés en janvier, qui ont détruit des centaines de maisons et au moins quatre écoles de l’UNICEF.
Le gouvernement du Bangladesh tente de persuader les réfugiés d’accepter une relocalisation sur une île de la baie du Bengale.
Pour l’instant, 13’000 Rohingyas se sont installés sur cette île, qui est pourtant vulnérable en cas d’ouragans, fréquents dans la région.