Ferrari dérape en Bourse après un coup de frein sur ses objectifs

(Keystone-ATS) Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari a enregistré au premier trimestre un carnet de commandes « record », mais a revu mardi à la baisse ses prévisions pour 2022, ce qui a fait dévisser le titre à la Bourse de Milan.
Vers 14H15 GMT, l’action de Ferrari chutait de 7,14% à 169,65 euros, dans un marché en baisse de 1,83%, les investisseurs redoutant que l’impact de la pandémie sur les comptes du constructeur s’avère plus grave que prévu.
Le groupe italien a pourtant commencé l’année sur les chapeaux de roue, avec une hausse de son bénéfice net de 24% à 206 millions d’euros (226 millions de francs) au premier trimestre et un carnet de commandes « record ».
Cependant, « nous prévoyons que les mesures prudentes que nous avons prises en 2020 et que nous poursuivons en 2021 pour ajuster nos dépenses en réponse à la pandémie de Covid-19, reporteront d’un an la réalisation de nos prévisions pour la fin 2022 », a annoncé le président de Ferrari, John Elkann.
Ferrari avait notamment prévu un chiffre d’affaires autour de 5 milliards d’euros pour la fin 2022 et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté compris entre 1,8 et 2 milliards d’euros.
En 2020, les recettes du constructeur avaient reculé de 8,1% à 3,46 milliards d’euros, sous l’effet de la pandémie.
Pour 2021, le constructeur se dit néanmoins « confiant d’atteindre la partie haute des prévisions », grâce aux « excellents résultats, aux fortes prises de commandes et au carnet de commandes record à la fin du premier trimestre », sans toutefois en chiffrer le montant.
La prestigieuse marque au cheval cabré a livré au total 2771 bolides dans le monde au premier trimestre, un chiffre « en légère hausse », selon un communiqué publié mardi.
Parallèlement, Ferrari a vu son chiffre d’affaires progresser de 8,5% à 1,01 milliard d’euros.
L’Ebitda a bondi de 18,6% à 376 millions d’euros.
« Ce fort début d’année est prometteur pour le reste de 2021, témoignant de la résilience de notre modèle économique », a commenté John Elkann.
Malgré la révision à la baisse des objectifs pour 2022, « la robustesse de notre carnet de commandes et les nouveaux modèles exceptionnels que nous lancerons dans les prochaines années constituent une base solide » pour l’avenir, fait valoir M. Elkann.
En 2020, Ferrari avait livré 9119 bolides dans le monde, en baisse de 10% en raison d’une suspension temporaire de sa production due à la pandémie de coronavirus.