Des perspectives suisses en 10 langues

Le groupe LVMH entre en force dans le segment horloger suisse

Après Tag Heuer (le sportif), Ebel (l’architecte du temps), Chaumet (la joaillerie), ce serait au tour de Zenith (le manufacturier technique), de passer sous la coupe du géant mondial du luxe Louis Vuitton Moët Hennessy.

Après Tag Heuer (le sportif), Ebel (l’architecte du temps), Chaumet (la joaillerie), ce serait au tour de Zenith (le manufacturier technique), de passer sous la coupe du géant mondial du luxe Louis Vuitton Moët Hennessy.

Cette nouvelle acquisition, pour autant qu’elle se confirme, démontre que le géant français du luxe ne veut pas seulement se payer un gadget supplémentaire mais qu’il a décidé d’entrer dans le marché horloger en se dotant d’un véritable groupe.

En achetant Tag Heuer, une marque dont le prix des produits est relativement élevé mais opérant dans le segment essentiellement sportif, LVMH semblait rompre avec sa vocation traditionnelle.

De fait, le groupe s’est offert un réseau de distribution extrêmement efficace, surtout en Extrême-Orient. Et il est revenu à sa vocation traditionnelle en s’offrant par la suite Ebel et Chaumet.

Mais, jusque là, LVMH n’avait acquis que des marques, et pas de manufactures. Autrement dit, il dépendait totalement du bon vouloir des fournisseurs de mouvements, dont l’essentiel est entre les mains du Swatch Group de Nicolas Hayek.

Or, dans l’horlogerie de luxe, la concurrence devient de plus en plus féroce. Les regroupements vont bon train. Et il n’est peut-être pas bon d’investir des centaines de millions de francs sans s’offrir dans le même temps une forme d’indépendance en matière de production.

Le rachat de Zenith apparaît donc comme une opération totalement logique pour LVMH. En effet, la manufacture produit le très célèbre mouvement mécanique chronographe El Primero, qui équipe une partie des Rolex, et Elite, un autre mouvement mécanique automatique extra plat.

Manque au registre de Zenith un mouvement mécanique pour montre de dame. Mais lorsque l’on s’appelle LVMH on n’hésite pas à investir 4 ou 5 millions pour développer un mouvement qui habillera les productions du groupe destinées à la clientèle féminine.

Eric Othenin-Girard

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision