Flottille pour Gaza: Israël juge partial le rapport de l’ONU
(Keystone-ATS) Jerusalem – Israël a qualifié de « partial et partisan » le rapport de la mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’abordage fin mai par la marine israélienne d’une flottille pour Gaza. Ce rapport dénonce une « violation grave des droits de l’homme ».
Israël estime que ses enquêtes conduites sur l’incident de la flottille de Gaza sont suffisantes et que toute autre initiative « est superflue et improductive ». « Comme cela est attendu de la part d’un pays démocratique, Israël a enquêté – et enquête toujours – sur l’incident de la flottille de Gaza », a déclaré le ministère israélien des affaires étrangères.
Selon le ministère, la commission d’enquête israélienne, qui comprend deux observateurs étrangers, poursuit son travail et Israël a également accepté de participer à une enquête lancée par le secrétaire général de l’ONU.
Le 31 mai à l’aube, des commandos israéliens avaient donné l’assaut à un convoi de six navires se dirigeant vers Gaza, tuant 9 passagers turcs et soulevant une vague de réprobations internationales. Selon le rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU publié mercredi, des « preuves » existent permettant d' »appuyer des poursuites » contre Israël.
De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a salué l’impartialité de l’enquête, a rapporté jeudi l’agence de presse Anatolie. Le rapport du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU « est extrêmement impartial et basé sur des preuves solides. Nous apprécions cela », a déclaré M. Davutoglu.
Les relations entre la Turquie et Israël, autrefois alliés stratégiques, ont connu de vives tensions depuis l’offensive israélienne de décembre 2008-janvier 2009 dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Elles se sont encore crispées après l’abordage sanglant de la flottille.
La Turquie exige qu’Israël présente des excuses, verse des compensations et mette fin au blocus de la bande de Gaza comme préalable à une normalisation de leurs relations.