Indemnité de résidence pour les fonctionnaires de France voisine

(Keystone-ATS) Les agents publics français résidant dans 133 communes de l’Ain et de la Haute-Savoie proches de la frontière suisse vont bénéficier d’une indemnité de résidence spécifique. Le montant minimal annuel a été fixé à 640 euros, selon un décret publié mercredi au Journal officiel.
Cette décision, destinée à faciliter le logement des fonctionnaires sur un marché immobilier local tendu par la proximité avec le canton de Genève, avait été annoncée en septembre par le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini. Elle ne devait initialement concerner que 61 communes de l’Ain et de la Haute-Savoie (F), mais elle a été étendue à toutes les communes appartenant à « l’unité urbaine » de ces communes.
Concrètement, dès le mois de décembre, les agents des communes concernées toucheront une indemnité de résidence équivalant à 3% de leur traitement indiciaire (salaire de base). Selon le compte-rendu du Conseil des ministres de mardi, cette mesure « conduira à une augmentation de rémunération, pour les agents concernés, d’au moins 640 euros par an. »
En septembre, Stanislas Guerini avait évalué le gain de pouvoir d’achat pour les agents concernés à « 840 euros annuels en moyenne, soit 70 euros brut mensuels. » Dans les 61 communes initialement visées par le dispositif, la mesure devait bénéficier à 29’000 agents de l’Etat, des hôpitaux et des collectivités, pour un coût d’environ 25 millions d’euros, avait-il détaillé.
« Difficultés de recrutement »
Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, le gouvernement rappelle que les 133 communes de l’Ain et de Haute-Savoie concernées « rencontrent d’importantes difficultés de recrutement et de fidélisation liées à la cherté de la vie. »
Ces difficultés « se traduisent en particulier par des tensions spécifiques pour l’accès au logement, face à la concurrence des salaires genevois, accrue par le développement des moyens de transport transfrontaliers ». Elles conduisent « à des fermetures de lits dans les hôpitaux et les EHPAD, des postes non pourvus en gendarmerie ou bien encore dans les services des collectivités territoriales. »
Au-delà de cette mesure ponctuelle, le gouvernement a confié une mission plus générale sur le logement des fonctionnaires au député David Amiel (Renaissance). Ses propositions sont attendues début 2024.