L’ONU cible la Suisse sans la nommer sur les réfugiés ukrainiens
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'en prend à des pays, dont la Suisse, sans les nommer pour leur politique à l'égard des réfugiés ukrainiens. Les attaques de mercredi "montrent qu'aucune partie du pays n'est sûre", a-t-il affirmé jeudi à Genève.
(Keystone-ATS) Depuis début novembre, à la demande du Parlement, les nouveaux statuts S en Suisse sont limités aux personnes dont le dernier lieu de résidence en Ukraine se trouve dans les régions occupées par la Russie ou dans les zones d’affrontements. Parmi les territoires que le Conseil fédéral considère actuellement comme sûrs figurent trois de ceux qui ont été ciblés mercredi dans l’ouest du pays.
Une frappe russe a fait notamment 26 victimes et plus de 90 blessés à Ternopil. Plus de 20 personnes étaient toujours portées disparues jeudi. Ce bombardement est «l’un des plus meurtriers» en trois ans de guerre, dit encore le HCR.
Des dommages aux infrastructures énergétiques ont été déplorés, alors que l’ONU et des organisations humanitaires oeuvrent pour aider les populations avant un hiver qui s’annonce difficile. «Certains pays ont rejeté des demandes d’asile ou d’autres formes de protection, de même qu’une assistance, à des Ukrainiens en affirmant que des parties de l’Ukraine sont sûres», ajoute le HCR. Une approche que les attaques de mercredi remettent en cause, selon l’agence onusienne.