L’éducation directement frappée par la crise économique
(Keystone-ATS) Genève – Une ONG a tiré le signal d’alarme: la crise économique met en péril l’éducation dans le monde. De nombreux enfants dans les pays en développement ne vont plus à l’école. Leur famille n’en a pas les moyens et les budgets sont en baisse, affirme Aide et Action.
En Inde, dans les Etats du Tamil Nadu et du Madhya Pradesh, 40% des parents interrogés indiquent que leurs enfants travaillent, rapportant des revenus indispensables pour subvenir aux besoins de la famille. Dans huit pays du monde, l’étude d’Aide et Action montre une augmentation des abandons scolaires, un recours accru à la scolarisation partielle et une recrudescence du travail des enfants.
Les familles interrogées par Aide et Action International déclarent dépenser plus de la moitié de leur revenu pour la nourriture: la hausse des prix de l’alimentation et la baisse de leur revenu les placent dans une situation inextricable.
Partout, les budgets nationaux consacrés à l’éducation sont en baisse. Les Etats privilégient l’enseignement supérieur et de grandes réformes concernant la gratuité de l’éducation ont été annulées.
Claire Calosci, directrice générale d’Aide et Action International, veut tout mettre en oeuvre pour alerter l’opinion et les décideurs. « L’éducation et la survie de millions d’enfants sont en jeu. Le temps presse. », a-t-elle dit.
L’ONG propose de réduire ou subventionner les frais de scolarité et les coûts indirects liés à l’éducation (transport, fournitures scolaires), de favoriser la création de coopératives parentales, de subventionner la mise en place de cantines scolaires.