
La bourse du développement durable décernée à deux projets

Radio Vostok et Cycloo Suisse remportent la 24e édition du concours du développement durable de Genève, qui récompense des projets conjuguant efficacité économique, solidarité sociale et protection de l'environnement. Le prix cantonal est, lui, remis au vigneron-encaveur Raphaël Piuz pour la création du premier conservatoire suisse de cépages résistants à Hermance (GE).
(Keystone-ATS) Les deux projets gagnants ont un point commun: les vélos-cargos. Radio Vostok se déplaçait jusqu’à aujourd’hui grâce à un bus datant des années 80 pour ses activités mobiles, «peu maniable et polluant» selon le communiqué. Son projet «Vostok Solar Tour», vainqueur du prix remis lundi à Uni-Mail, est une nouvelle «infrastructure de production radio autonome», se déplaçant à l’aide d’un vélo-cargo électrique.
L’entreprise Cycloo Suisse s’est, elle, penchée sur un problème lié à la collecte des déchets alimentaires des restaurateurs. Les conteneurs usuels sont souvent trop grands (120 litres), les rendant difficilement maniables. L’entreprise a créé des «bio-seaux», plus petits (20 litres), collectés par des vélos-cargos grâce à un système personnalisé en fonction du volume, qui permet aux utilisateurs de payer uniquement la quantité de déchets produite.
Les deux gagnants ont été choisis parmi 61 dossiers de candidature. Ils se partageront la bourse de 30’000 francs.
Première caisse alimentaire
Le prix cantonal, doté 10’000 francs, a été remis Raphaël Piuz pour la création du premier conservatoire suisse de cépages résistants à Hermance (GE). Il a planté 68 cépages anciens ou nouveaux, qui présentent une résistance naturelle aux principales maladies de la vigne, pour «prouver aux vignerons qu’il est possible de cultiver la vigne de manière écologique».
Enfin, la mention de la bourse a été attribuée au Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne, pour son projet de Caisse genevoise de l’alimentation (Calim), une première en Suisse. Ce projet-pilote sera lancé mercredi aux Pâquis et à Meyrin.
Les 200 participants recevront un versement mensuel de 150 francs, à dépenser pour des achats alimentaires dans certains établissements choisis. Les participants doivent s’inscrire et payer une cotisation mensuelle. Une manière de repenser le lien à l’alimentation, en laissant les citoyens faire des choix en connaissance de cause.