
La flottille dit poursuivre sa route vers Gaza

La flottille pour Gaza a dit tôt jeudi poursuivre sa route vers le territoire palestinien en guerre malgré l'interception mercredi soir de plusieurs de ses bateaux par la marine israélienne. Une trentaine de bateaux continuent d'avancer vers Gaza, a-t-elle précisé.
(Keystone-ATS) Israël a arrêté «plusieurs navires», a indiqué le ministère des affaires étrangères israélien. Le porte-parole de la flottille a fait état de 13 bateaux transportant 200 personnes au total.
Parmi les passagers de bateaux interceptés figure l’activiste suédoise Greta Thunberg, que les autorités israéliennes ont montrée en train de récupérer des effets personnels, entourée par des hommes armés.
La flottille Global Sumud («résilience» en arabe) a dénoncé «une attaque illégale contre des humanitaires non armés» et appelé «les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les personnes à bord».
Elle a assuré sur le réseau social X à 02h20 jeudi (heure en Suissse) que «30 bateaux continuent leur route vers Gaza et se trouvent à 46 milles nautiques [85 km] malgré les agressions incessantes» de la marine israélienne.
«Ils sont déterminés. Ils sont motivés et font tout ce qui est en leur pouvoir pour briser le blocus tôt ce matin», a assuré le porte-parole de la flottille.
«Aide humanitaire»
Partie d’Espagne au début septembre, la flottille se présente comme une «mission pacifique et non violente d’aide humanitaire». Elle rassemblait initialement environ 45 bateaux et des centaines de militants propalestiniens originaires de plus de 40 pays.
La flottille dit vouloir «briser le blocus de Gaza» et fournir «une aide humanitaire à une population assiégée confrontée à la famine et au génocide».
Outre Greta Thunberg et la députée européenne Rima Hassan, elle comprend notamment le petit-fils de Nelson Mandela et ex-député sud-africain Mandla Mandela et l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau.
L’Italie et l’Espagne avaient dépêché des navires militaires pour escorter la flottille après des «attaques par drones» dans la nuit du 23 au 24 septembre, dénoncées par l’ONU et l’Union européenne, similaires à deux attaques attribuées à Israël par la flottille quand elle était ancrée le 9 septembre près de Tunis.
Mais mercredi, le gouvernement espagnol a demandé à Global Sumud «de ne pas entrer dans les eaux désignées comme zone d’exclusion par Israël» et souligné que le navire espagnol ne franchirait pas cette limite. La frégate italienne avait cessé son escorte à 150 milles nautiques (275 km) du territoire.
En juin et juillet, la marine israélienne avait déjà arraisonné deux voiliers d’aide humanitaire se dirigeant vers Gaza, avec Greta Thunberg et Rima Hassan à leur bord. Toutes deux avaient été débarquées en Israël puis expulsées.