La hausse du prix du lait en 2018 ne suffit pas aux paysans suisses

(Keystone-ATS) En 2018, le prix moyen du lait payé aux producteurs suisses a augmenté de 1,52 centime (2,4%). Cette hausse ne concerne pas tous les types de lait. Le prix du lait de centrale a diminué et la majorité des paysans suisses sont toujours dans une impasse financière.
En 2018, le prix moyen du lait a atteint 63,88 centimes le litre. Ce chiffre correspond presque à la moyenne des dix dernière années, qui est de 63,81 centimes le litre, selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG).
Mais cette hausse de prix ne concerne pas tous les types de lait. Le lait de centrale, transformé en lait de consommation, en beurre, en yaourt et en fromages industriels a connu une baisse de son prix de 1,86 centimes.
« Le prix pour le lait de centrale est et reste beaucoup trop bas. La majorité des producteurs de lait n’arrive pas à couvrir leurs coûts et à gagner un salaire horaire convenable », estime l’Union suisse des paysans.
Röstigraben du lait
Les agriculteurs suisses ne sont pas non plus égaux face à la hausse du prix du lait. En Suisse romande et au Tessin, les prix payés aux producteurs ont été supérieurs à la moyenne nationale en 2018.
Mais, dans les autres régions, ils étaient inférieurs à la moyenne suisse. Cette différence s’explique par les prix relativement élevés payés aux producteurs romands et tessinois pour le lait transformé en fromage.
Une situation contrastée en Europe
Dans l’UE, le prix du lait a reculé de 2.84% en 2018, selon les données de LTO Nederland. Cette tendance à la baisse s’illustre en Autriche, en Italie et en Allemagne.
En revanche, en France, le prix du lait a connu une légère hausse. Différents facteurs comme les variations de l’offre et de la demande et les fluctuations des prix sur les marchés internationaux influencent ces évolutions.