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Le 28e Paléo s’achève les pieds dans l’eau

Près de 200'000 personnes ont rendu son culte à la musique. Keystone Archive

Affichant complet avant même l’ouverture, le Paléo Festival de Nyon s’est terminé dimanche. Pour les organisateurs, cette 28e édition est réussie, malgré un zeste de pluie.

Nouveauté cette année, le «Village du monde» sera reconduit après quelques ajustements.

Public comblé, organisateurs satisfaits, le 28e Paléo Festival de Nyon n’a connu quasiment aucune fausse note. Et près de 200.000 personnes ont afflué sur la Plaine de l’Asse durant les six jours.

Cette année, la météo s’est mise à l’unisson de la fête. Dimanche excepté, où de violents orages ont éclaté. «La météo nous a causé des soucis», convient le patron du festival Daniel Rossellat.

En clair, les fortes chutes de pluie ont nécessité des aménagements de programme. Le Cubain Ibrahim Ferrer, notamment, a dû patienter avant de monter sur scène.

Qui plus est, les places de parc étaient en grande partie inutilisables dimanche et les autos ont dû être détournées.

Extension du terrain



Restent les musiques. Rock, pop et musiques africaines ont été les couleurs dominantes de cette édition, affichant une nouvelle fois complet avant même de débuter.

Bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas trouvé de billet, ce succès incite Daniel Rosselat à envisager une légère extension du terrain pour l’an prochain.

Le fondateur de cette grand-messe musicale a un autre motif de satisfaction. La semaine s’est en effet avérée relativement tranquille pour les services de sécurité.

Il faut déplorer toutefois un incident dans la nuit de vendredi à samedi. Un Italien de 19 ans a été grièvement blessé de deux coups de couteau par un festivalier africain.

Du point de vue musical, Daniel Rosselat tire un bilan très positif. Les grandes stars n’ont pas déçu. Et selon le patron du festival, le public s’est montré très réceptif jusque tard dans la nuit.

Autorisation spéciale

Dimanche, il revenait au mythique groupe américain R.E.M de clore le festival sur la grande scène, après le feu d’artifice autorisé à titre exceptionnel par le gouvernement vaudois. Exceptionnel, puisque les autorités ont décrété une interdiction générale des feux en raison de la sécheresse.

Comme d’habitude à Nyon, les découvertes ont côtoyé les grands classiques. Les étoiles de la chanson française par exemple, comme Zazie, Patrick Bruel, Laurent Voulzy, Marc Lavoine ou Renaud.

Autre clou cette année, les festivaliers ont aussi pu apprécier la Canadienne Alanis Morissette ou l’ex-chanteur de «Téléphone», Jean-Louis Aubert.

La musique africaine était également à l’honneur grâce à «Village du monde», nouveau projet réalisé en collaboration avec la Direction du développement et de la coopération (DDC) à Berne. Des stars comme Angélique Kidjo ou Salif Keita étaient présentes.

Casé dans un coin reculé de l’enceinte du festival, ce village du monde a semble-t-il peiné à faire le plein en dehors des moments de concert sur sa scène, le Dôme.

Village du monde reconduit

Selon les observateurs, malgré les animations et les stands de nourriture et d’artisanat, le nouveau concept du Paléo a suscité la curiosité mais pas vraiment d’engouement.

Toutefois, Benedikt Güntert, chargé culturel de la DDC au Paléo, tire un bilan positif de ce partenariat. L’aménagement général sera un peu revu afin que davantage de gens fassent le détour, mais le concept sera reconduit lors des prochaines éditions avec d’autres pays ou continents.

Le voyage musical ne s’est pas limité à la seule scène africaine. Le Cubain Ibrahim Ferrer de Buena Vista Social Club, l’ambassadeur du reggae Jimmy Cliff et les franco-argentins Gotan Project se sont succédés dimanche sur plusieurs scènes, après les polyphonies corses de I Muvrini samedi.

Cette année, les deuxièmes parties de soirée du Club Tent étaient réservées aux musiques électroniques. Les couche-tard y ont notamment entendu le DJ britannique Luke Slater et Lucien-N-Luciano. Le jazz a également fait une apparition vendredi sous les traits de la chanteuse Malia.

Et dans tout ce florilège de sons et de chants, les oreilles patriotes auront même pu reconnaître une trentaine de groupes et artistes suisses.

swissinfo et les agences

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