
Le danger des boutiques en ligne suisses « camouflées »

La fondation alémanique pour la protection des consommateurs (SKS) met en garde vendredi contre certaines boutiques en ligne qui se font passer pour des entreprises suisses. Bien que ces sites web aient l'extension ".ch ", ils vendent de la "camelote" chinoise.
(Keystone-ATS) En cas de problème avec la marchandise expédiée, les exploitants de ces boutiques ne réagissent pas aux courriers, dénonce la SKS dans un communiqué. Les données de contacts sont souvent fausses, tout comme les évaluations et avis des clients.
En plus d’être coûteux, les retours vers la Chine sont généralement bloqués à la douane. Le prix d’achat n’est donc pas remboursé. La protection des consommateurs suisses parle d’entreprises « camouflées » qui, selon le communiqué, sont actives notamment sur les réseaux sociaux comme TikTok et Instagram. Elles vendent par exemple des vêtements, des meubles et des objets du quotidien.
Sur son site Internet, la fondation a mis en ligne une liste de sites qui, selon elle, violent la loi contre la concurrence déloyale.
Plaintes déposées
La protection des consommateurs suisse est intervenue auprès de 17 exploitants de tels sites Internet. Neuf d’entre eux ont adapté leur site où l’ont retiré du réseau. Huit autres n’ont pas réagi à ces interventions, ce qui a poussé la fondation à déposer une plainte pénale contre eux.
Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) doit maintenant agir contre ces fournisseurs illégaux et veiller à ce que les boutiques frauduleuses soient rapidement retirées du réseau. La protection des consommateurs suisses qualifie ce phénomène de « dropshipping ».
Le Secrétariat d’Etat salue l’initiative
Interrogé vendredi, le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) a fait savoir qu’il saluait l’initiative de la protection des consommateurs suisses. Il dit aussi avoir connaissance de cas similaires de « dropshipping ». « Le Seco suit de près ce phénomène », indique son service de presse.
Selon la loi fédérale contre la concurrence déloyale, la Confédération peut intervenir dans la mesure où des intérêts collectifs sont concernés, poursuit le Seco. « Les personnes concernées peuvent s’adresser également au Seco ».