Le gouvernement yéménite se dit prêt à négocier avec les Houthis
(Keystone-ATS) Le gouvernement yéménite a annoncé dimanche qu’il acceptait de participer à des discussions de paix avec les Houthis et les partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Auparavant, des avions de la coalition arabe ont tué par erreur une trentaine de soldats.
Sur des négociations, « la décision a été prise de participer (aux discussions) et une lettre va être envoyée (à ce sujet) au secrétaire général de l’ONU » Ban Ki-moon, a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement yéménite, Radjeh Badi.
Le Yémen est en proie depuis l’an dernier à une guerre entre les miliciens chiites houthis, appuyés par les partisans de M. Saleh, et les fidèles du président Abd-Rabbou Mansour Hadi soutenus par une coalition conduite par l’Arabie saoudite.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU, Jan Eliasson, a déclaré jeudi espérer que les négociations de paix puissent débuter d’ici la fin du mois malgré la « profonde méfiance » entre l’Iran, qui soutient les Houthis, et l’Arabie saoudite.
En proie aux combats
Au moins 5400 personnes ont été tuées depuis le début fin mars des frappes de la coalition menée par l’Arabie saoudite contre les insurgés.
Samedi, les appareils de la coalition ont bombardé le camp occupé par des forces loyalistes et non par des insurgés, dans une zone montagneuse près de la ville de Taëz, ont rapporté les autorités locales. L’attaque a également fait une quarantaine de blessés parmi les soldats gouvernementaux.
De violents affrontements ont lieu dans la région de Taëz entre les loyalistes pro-Hadi et des soldats fidèles à M. Saleh.
Le 28 septembre, 131 personnes avaient péri dans un raid aérien de la coalition qui a frappé une cérémonie de mariage dans le village d’Al Wahidjah, sur la mer Rouge. Depuis le début des frappes de la coalition fin mars, au moins 5400 personnes ont été tuées au Yémen.