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Le monde a basculé dans la nouvelle année

Une pluie de confetti est tombée sur les fêtards à New York. KEYSTONE/AP/FF sda-ats

(Keystone-ATS) Le monde a basculé mercredi en 2020. Les douze coups de minuit ont été salués dans une ambiance de fête à New York, quelques heures après les feux d’artifice tirés sur les Champs-Elysées à Paris, au-dessus de la baie de Sydney ou de celle de Hong Kong.

Une foule dense, rassemblée sur Times Square, a compté les dernières secondes de 2019 avant de saluer avec enthousiasme, mais aussi réalisme, l’entrée dans cette nouvelle décennie. « Je ne suis pas particulièrement optimiste concernant l’avenir », a ainsi reconnu Natalie Reinhardt, 29 ans, venue tout de même accueillir 2020 avec des milliers d’autres fêtards.

A Paris, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la « plus belle avenue du monde » pour célébrer l’année nouvelle. L’Arc de triomphe a offert un spectacle son et lumière avant un feu d’artifice tiré juste après minuit.

L’ambiance était à la fête sur cette avenue, théâtre en 2019 de nombreux affrontements entre forces de l’ordre et « gilets jaunes », qui se sont vu interdire de manifester mardi soir.

« Dignité »

Au Chili, théâtre en 2019 de nombreuses manifestations contre la politique sociale du gouvernement, des milliers de manifestants se sont rassemblés sur la « Plaza Italia » de Santiago, épicentre de ces manifestations, pour célébrer un « Nouvel An avec dignité ». L’ambiance restait festive quelques heures avant les douze coups de minuit.

Plus tôt, en Asie, une foule s’est rassemblée à Pyongyang pour un concert accompagné de feux d’artifice au-dessus d’une scène éclairée aux néons accueillant un spectacle de danse chorégraphié au millimètre. En Corée du Sud, les habitants ont afflué aux cérémonies rituelles durant lesquelles on sonne des cloches, notamment dans le centre de Séoul en présence de stars locales.

Dernier réveillon avant le Brexit

Les autres capitales ont commencé à prendre le relais au gré des fuseaux horaires. A Londres, après être longtemps resté silencieux en raison de travaux de restauration, le carillon de Big Ben a sonné à minuit. Des feux d’artifice ont été tirés depuis les rives de la Tamise.

Pour les Britanniques, ce devrait être le dernier réveillon comme membres de l’Union européenne, avant le grand saut dans le Brexit programmé pour le 31 janvier.

A Berlin, des centaines de milliers de personnes ont applaudi à la Porte de Brandebourg les imposants feux d’artifice qui ont illuminé le ciel nocturne de la capitale.

Et à Moscou, le président Vladimir Poutine a appelé dans ses voeux les Russes à l' »unité » pour poursuivre le « développement » du pays, au 20e anniversaire de son arrivée au pouvoir.

A Rio de Janeiro, près de trois millions de personnes étaient attendues sur la célèbre plage de Copacabana. Plus de 2000 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité des festivités.

Polémique à Sydney

Première mégapole à basculer dans la nouvelle décennie, Sydney a affronté une polémique sur l’opportunité de son spectacle pyrotechnique dans le contexte des immenses incendies qui ravagent le pays.

Depuis des semaines, les habitants de la métropole vivent dans une atmosphère polluée par un nuage de fumée toxique lié à des incendies dévastateurs qui font rage autour de la ville. Une pétition, qui a recueilli plus de 280’000 signatures, avait demandé l’annulation de cet événement par respect pour les victimes.

Les autorités de la ville ont refusé d’accéder à cette demande. Une centaine de milliers de fusées ont illuminé durant douze minutes le ciel de Sydney sous les yeux d’un million de spectateurs.

« Gloire à Hong Kong »

Les festivités sont, dans de nombreuses régions du globe, placées sous le signe de troubles et de bouleversements politiques. A Hong Kong, des milliers de manifestants se sont rassemblés à travers la ville, notamment sur le front de mer à Victoria Harbour.

Ils ont décompté le passage à 2020: « Dix! Neuf! Libérez Hong Kong, la révolution maintenant! » Et ils ont allumé les torches de leurs téléphones, créant un océan de lumières.

De petits groupes se sont également rassemblés dans le quartier de Mong Kok, où ils ont mis le feu à des barricades. La police a alors eu recours pour la première fois de 2020 à des gaz lacrymogènes.

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