Les négociations de Genève, « une occasion de rétablir la confiance »
(Keystone-ATS) La reprise des négociations sur le dossier nucléaire iranien, les 15 et 16 octobre à Genève, sont une « occasion à saisir pour rétablir la confiance », a déclaré mercredi à Genève le président du parlement iranien Ali Larijani. Il a salué un climat plus positif.
« Des pays qui encore récemment décidaient de sanctions et lançaient des menaces se tournent maintenant vers une solution politique, c’est un changement en lui-même positif », a affirmé le président du parlement iranien lors d’une conférence de presse à l’occasion de l’assemblée de l’Union interparlementaire (UIP).
Interrogé sur des concessions de l’Iran, Ali Larijani a déclaré qu' »avant de parler d’échange de concessions, il faut mieux comprendre la position des deux parties ». La situation se clarifiera quand les négociations auront repris la semaine prochaine à Genève, a-t-il indiqué.
« Ce ne sont pas des négociations commerciales, dans lesquelles on donne et on prend quelque chose. Il s’agit davantage de bâtir la confiance mutuelle », a relevé le président du parlement iranien.
Un nouveau « style »
Il a insisté sur le changement de climat, après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement en Iran, dont il s’est dit très proche. « L’Iran a un nouveau gouvernement, il a son propre style de négociation. Mon sentiment est que l’Iran cherche à régler la question par des moyens politiques », a affirmé Ali Larijani.
« S’il y a une volonté politique des deux parties, alors ce ne sera pas très difficile à résoudre », a-t-il dit.
Il a souligné qu’il ne faut pas « revenir aux positions antérieures » dans la négociation, mais « avoir une meilleure compréhension » de la position des deux parties. Ali Larijani a rappelé que Téhéran a le droit de se doter de la technologie nucléaire pour des buts pacifiques.
Le président du parlement iranien n’a pas voulu détailler de nouvelles propositions de Téhéran. Il a conclu en affirmant que les négociations de Genève sont « une occasion de rétablir la confiance », mais que « si quelqu’un dort, on ne peut pas le forcer à se réveiller ». « Ces discussions sont très sérieuses, on réfléchit bien avant », a-t-il ajouté, en soulignant qu’il faut être réaliste.