Les syndicats appellent à la justice sociale
(Keystone-ATS) En ce 1er mai, des manifestations sont organisées dans une cinquantaine de villes en Suisse. La Fête du travail est placée cette année sous le slogan « Justice sociale – Pas d’exclusion ». Les syndicats appellent à se mobiliser en faveur du maintien des acquis sociaux.
Des événements sont prévus dans toute la Suisse. Les traditionnels grands défilés ont lieu à Zurich, Lausanne ou Genève mais des actions plus ciblées sont aussi à l’agenda.
La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga visite par exemple le site de la boucherie Micarna à Courtepin (FR), son collègue Alain Berset se rend au Noirmont (JU), les syndicats organisent une action à Collombey-Muraz avec les salariés de Tamoil.
Car la fête du 1er mai, qui célèbre cette année en Suisse son 125e anniversaire, reste l’occasion unique de rappeler la nécessité de poursuivre la lutte pour de meilleures conditions de travail. Aujourd’hui, il s’agit plus que jamais de défendre la justice sociale, selon l’Union syndicale suisse (USS).
Non aux baisses de salaire, délocalisations…
Au vu de la surévaluation du franc, nombre de patrons n’hésitent pas à répercuter les charges sur le personnel: ils introduisent des salaires en euros illégaux, baissent les salaires, délocalisent des emplois et prolongent la durée du travail. « C’est contre ces ‘profiteurs de la crise du franc’ que nous nous battons », lance l’USS.
Au lieu de demander à la Banque nationale d’oeuvrer pour un cours de change franc-euro raisonnable, la droite et les milieux économiques propagent des recettes idéologiques calamiteuses: dérégulations, démantèlement des services publics, programmes d’austérité, régression sociale, baisses d’impôts pour les entreprises et les riches.
Mobiliser
Pour l’USS, il faut au contraire se mobiliser pour défendre la justice sociale, tels des salaires équitables, des rentes décentes, des conditions de travail non rabotées, des emplois sûrs et l’égalité salariale. Autant d’objectifs qui sont aujourd’hui mis à mal par la droite en ces temps d’incertitude.