Les wagons marchandises bruyants interdits en Suisse dès 2020

(Keystone-ATS) Les riverains de voies ferrées auront plus de calme dès 2020. Les wagons de marchandises bruyants seront interdits dès cette date de circulation en Suisse. Le Conseil national a adopté mercredi à l’unanimité la loi sur la réduction du bruit émis par les chemins de fers. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

« Dans un pays densément peuplé comme la Suisse, prendre des mesures contre les nuisances sonores est important, même si on ne pourra jamais les supprimer entièrement », a argumenté la conseillère fédérale Doris Leuthard.

Le National a approuvé une nouvelle limite sonore qui interdira de fait la circulation en Suisse de wagons à sabots de frein en fonte grise dès 2020. Cette mesure permettra d’améliorer la qualité de vie des riverains et donc de mieux faire accepter l’augmentation du trafic ferroviaire. Selon Berne, le nouveau projet devrait améliorer la protection de 50’000 personnes de plus qu’aujourd’hui.

Le paquet prévoit encore 76 millions de francs pour des mesures d’absorption phonique, par exemple des absorbeurs acoustiques sur rails. En outre, 40 millions devraient aller à l’encouragement du développement d’un matériel roulant encore plus silencieux et d’éléments d’infrastructure moins bruyants.

Enfin, 51 millions de francs sont destinés à combler des espaces dans les parois antibruit et à assainir d’autres ponts métalliques. Le coût total des mesures, frais de personnel et frais administratif inclus, se monte à 185 millions de francs.

Pas trop vite

La gauche aurait souhaité accélérer le processus et avancer le délai à 2017. Ce n’est pas une bonne idée, pour Doris Leuthard. « Avant de vouloir aller plus vite, il faut se demander si la branche pourra suivre. Les capacités des ateliers sont limitées », a-t-elle relevé.

De plus, il n’est pas sûr que les pays européens puissent tenir des délais aussi courts pour mettre leur matériel roulant aux normes, ont ajouté plusieurs orateurs de la droite.

Le camp rose-vert a pour sa part demandé en vain une meilleure prise en compte du bruit lors de manoeuvres. Il réclamait par ailleurs une rallonge de 300 millions de francs du crédit. Ces deux requêtes ont été rejetées. L’UDC a échoué, de son côté, dans sa tentative d’affaiblir les mesures.