Mesures d’économie: le gouvernement valaisan défend son décret
(Keystone-ATS) Les mesures d’économies du gouvernement valaisan font grincer des dents. Pour la seconde fois en douze mois, l’électorat est appelé à voter. Le gouvernement recommande d’accepter ces mesures.
L’augmentation de l’impôt sur les véhicules à moteur est à l’origine de la contestation de ce paquet d’une dizaine de mesures d’économies. « Un refus amènerait des décisions plus douloureuses », a déclaré lundi le chef du département des finances Maurice Tornay.
Les automobilistes paieraient 20 francs de plus par année. Cette mesure permet à l’Etat d’augmenter ses recettes de 6 millions de francs. L’ensemble du paquet doit permettre de dégager 26 millions de francs par année.
Tout ou rien
Mais tout est lié. Un refus de l’augmentation de l’impôt sur les véhicules équivaut à refuser l’intégralité des autres mesures du paquet, a expliqué M. Tornay. Le gouvernement serait alors forcé de couper dans les prestations de l’Etat.
La dizaine de mesures prévues sont pratiquement inoffensives pour la population, selon M. Tornay. Report de déductions fiscales, adaptation de grilles horaires des enseignants, imposition minimale du capital des coopératives permettront ensemble des économies de 15 millions de francs.
Si le paquet est refusé, ces autres mesures, qui totalisent 20 millions de francs d’économies, ne pourront pas être appliquées. L’Etat devra se résoudre à réduire certaines prestations, notamment dans le domaine de la formation.
En 2014 déjà, un paquet de mesures d’économies avait été contesté par un référendum. Le 30 novembre 2014, l’électorat avait accepté le paquet de mesures à une majorité de 58%. Cette année, le peuple se prononcera le 29 novembre.
Les mesures d’économies résultent d’une dégradation des finances cantonales. Le canton du Valais a bouclé les exercices 2013 et 2014 sur des découverts. Le gouvernement doit rétablir l’équilibre dans un délai de trois ans.