
Mort d’un étudiant: dissolution des groupes d’extrême droite exigée
(Keystone-ATS) Trois des huit personnes placées en garde à vue dans l’enquête sur la mort à Paris du militant d’extrême gauche Clément Méric ont été remises en liberté vendredi. Des politiciens français continuent d’exiger la dissolution des groupes d’extrême droite.
Serge Ayoub, le leader des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) dont certains suspects sont proches, a été de son côté entendu par les enquêteurs.
Selon RTL, l’autopsie a déterminé que le militant d’extrême gauche est mort jeudi d’un « coup reçu en plein visage » lors d’une bagarre avec des skinheads. Selon une source proche de l’enquête, les éléments sur la cause du décès ne sont pas encore précis.
Deux suspects ont reconnu avoir frappé la victime, mais un seul des deux précise que le jeune homme est tombé à la suite de son coup de poing. Tous deux ont démenti avoir utilisé un poing américain, pièce de métal dans laquelle on passe les doigts.
Les enquêteurs de la police judicaire cherchent à déterminer les circonstances exactes de la rixe et à vérifier si le ou les auteurs des coups portés au militant ont utilisé des poings américains, comme l’a déclaré un témoin.
Projet du gouvernement
Les militants d’extrême droite et d’extrême gauche se sont affrontés à la sortie d’une vente privée de vêtements de marque prisés par les deux groupes. Selon des sources policières, cinq skinheads, après un échange d’invectives dans le bâtiment, ont demandé la protection des vigiles, qui leur ont ensuite dit que les « antifascistes » étaient partis. Or, ces derniers se trouvaient à l’extérieur lorsqu’ils ont quitté la vente.
Une grande partie de la gauche appelant à la dissolution des groupes d’ultradroite qui ont tenté d’exploiter et de perturber les manifestations contre le mariage homosexuel. Le gouvernement a rappelé avoir déjà mis ce projet à l’étude.
Conditions juridiques précises
Toutefois, la dissolution de groupuscules extrémistes en France répond à des conditions juridiques précises. Sont visées les organisations qui s’apparentent à des groupes de combat ou qui incitent à la haine en fonction de la race ou de la religion.