Plainte après le décès d’un patient aux urgences de Strasbourg

(Keystone-ATS) Les proches de l’octogénaire récemment décédé après une très longue attente aux urgences des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) souhaitent que toute la lumière soit faite sur cette mort. Ils ont décidé de déposer plainte, a indiqué mercredi leur avocat.
« La famille va déposer plainte, soit en se joignant à l’action du parquet de Strasbourg s’il a déjà ouvert une enquête, soit en enclenchant les démarches pour que l’action pénale soit engagée et qu’une enquête pour homicide involontaire contre X soit diligentée pour faire toute la lumière sur les circonstances du décès », a déclaré Me Matthieu Airoldi.
La veuve et les deux filles de la victime estiment que, « à tout le moins, il y a de grosses questions à se poser sur le traitement dont le patient a bénéficié ou dont il n’a pas bénéficié aux urgences des HUS », a-t-il poursuivi. « Nous tenons à ce que la lumière soit faite », a-t-il insisté.
Le décès du patient, survenu le 1er septembre, avait été médiatisé par le syndicat FO qui avait, dans la foulée, écrit au ministre de la Santé François Braun pour dénoncer « le fonctionnement délétère des urgences » aux HUS. Un précédent patient y était décédé en mars après avoir attendu une douzaine d’heures avant d’être pris en charge.
« Nous avons eu une transmission très, très parcellaire du dossier du patient, mais qui indique des trous et une période d’a minima trois heures durant laquelle il a été laissé sans surveillance et sans soins alors qu’il était extrêmement agité aux urgences », note l’avocat.
« C’était un patient suivi par le service de néphrologie et d’urologie de l’hôpital, alors pourquoi n’a-t-il pas été transféré plutôt dans ces services, qui le connaissaient et qui auraient pu le prendre en main? », s’interroge encore le conseil. L’avocat, qui ignore la cause du décès, n’a pas non plus indiqué pourquoi le retraité avait été admis aux urgences.