USA-Russie: Clinton et Lavrov vendredi prochain à Genève

C'est Genève qui a été choisie afin d'offrir un maximum de neutralité à cette rencontre délicate entre les chefs des diplomaties russe et étasunienne. Hilary Clinton espère clore un sombre chapitre des relations bilatérales avec Serge Lavrov, mais ce n'est pas gagné d'avance.

Déploiement du bouclier anti-missiles en Europe, conflit du Proche-Orient, indépendance du Kosovo, brève invasion par la Russie de la Géorgie l’année dernière, empoignades sur le nucléaire iranien ou nord-coréen: l’Administration Bush a laissé un climat très crispé avec Moscou.

De plus, la rencontre ministérielle de l’Otan à Bruxelles aura été l’occasion d’affrontements verbaux entre Russes et Américains à propos de l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine, ex-Etats soviétiques, au sein de l’alliance.

Côté russe, on estime que Hilary Clinton aura fort à faire pour réparer les dégâts mais, côté américain, qu’elle a une «occasion de taille» pour alléger l’atmosphère. Car l’Administration Obama a laissé entendre qu’elle était prête à lever le pied en ce qui concerne le déploiement du bouclier anti-missiles en Europe si la Russie accepte de collaborer pour stoper le programme nucléaire iranien.

Autres points qui seront abordés vendredid prochain à Genève: l’expiration du traité de réduction des armes nucléaires START, la question afghane et la crise financière.

Sans oublier que Moscou espère bien que Washington ressortira des tiroirs un pacte sur le nucléaire civil qui pèse des milliards de dollars.