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Près de 70 pays ont signé le traité pour protéger la haute mer

La haute mer représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans (archives). KEYSTONE/EPA EFE/JOSE JACOME sda-ats

(Keystone-ATS) Près de 70 pays ont signé mercredi le traité historique de protection de la haute mer. Cela laisse entrevoir une entrée en vigueur dès 2025 pour mettre à l’abri des écosystèmes marins vitaux pour l’humanité.

Etats-Unis, Australie, Royaume-Uni, France, Allemagne, Chili, Chine, Costa Rica, Mexique, Norvège, Fidji: 67 pays, plus l’UE en tant qu’organisation, ont signé le traité dès l’ouverture des signatures, selon l’ONU.

« C’est le début d’un nouveau chapitre lors duquel la communauté internationale devra prendre des actions audacieuses », a réagi Nichola Clark, de l’ONG Pew Charitable Trusts.

Après une ultime négociation marathon en mars, le texte a été formellement adopté par consensus le 19 juin, même si la Russie a pris « ses distances ». La haute mer commence là où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.

Moitié de la Terre

Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental. Le traité y prévoit la création d’aires marines protégées.

Aujourd’hui, 1% de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation. Mais en décembre à Montréal, l’ensemble des Etats de la planète s’est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d’ici à 2030, 30% des terres et des océans de la planète.

Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, mais tout dépendra de sa date d’entrée en vigueur, 120 jours après la 60e ratification, un processus plus ou moins long selon les pays.

« La course aux ratifications commence et nous appelons les pays à être ambitieux, à ratifier le traité pour s’assurer qu’il entre en vigueur en 2025 », au moment de la prochaine conférence de l’ONU sur l’océan en France, a déclaré Mads Christensen, patron par intérim de Greenpeace International. « Nous avons moins de sept ans pour protéger 30% des océans, il n’y a pas de temps à perdre ».

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