Russie: le président Poutine ferme sur le groupe des Pussy Riot
(Keystone-ATS) Le président russe Vladimir Poutine s’en est pris jeudi aux Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour avoir chanté une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou. Il a fait valoir que l’Etat avait « obligation de protéger les sentiments des croyants ».
Les trois jeunes femmes « se sont livrées à un véritable sabbat », a-t-il dit dans un entretien diffusé jeudi sur la chaîne publique russe en anglais Russia Today.
Soulignant vouloir se garder de tout commentaire sur cette décision de justice et se placer sur le plan de la morale, il a notamment rappelé que la même formation d’art contestataire s’était filmée lors d’une séance de « sexe collectif » organisée en 2008 dans un musée zoologique de Moscou.
« Serrer les boulons »
La « performance » intitulée « B..se pour le petit ourson » faisait en fait écho à l’élection la même année à la présidence russe de Dmitri Medvedev, dont le nom de famille a le mot ours pour racine.
Interrogé sur son intention de « serrer les boulons » en Russie, M. Poutine a répondu: « s’il s’agit d’exiger de tous, y compris des représentants de l’opposition, qu’ils respectent la loi, alors oui ».
Obama, « une personne sincère »
Il a aussi abordé la présidentielle américaine de novembre, estimant que le président démocrate sortant Barack Obama était « une personne sincère et voulait réellement changer beaucoup de choses pour le mieux », mais en serait empêché par le « lobby militaire » et du département d’Etat.
Interrogé sur sa capacité à travailler le cas échéant avec Mitt Romney, il a souligné que Moscou travaillerait « avec celui que le peuple américain choisira », qualifiant les sorties hostiles à la Russie du candidat républicain de « rhétorique électorale ».