Un chef de service de l’Hôpital du Valais perd son titre académique

(Keystone-ATS) Le chef de la division néphrologie de l’Hôpital du Valais (HVS) s’est vu retirer son titre académique par le CHUV et l’UNIL. En cause, les résultats douteux d’une recherche destinée à la publication.

Le médecin-chef souhaitait publier un travail de recherche expérimental dans une revue de néphrologie. Les pairs (peer reviewers) qui ont relu son travail ont émis de sérieux doutes sur ses résultats.

Ils ont alerté la doyenne de la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne (UNIL) Béatrice Desvergne, a indiqué à l’ats Géraldine Falbriard, porte-parole de l’UNIL, confirmant des informations du « Matin Dimanche ».

Une double enquête a été menée. Elle a conclu à un cas de manipulation de données. Le Conseil de direction CHUV-UNIL a décidé de supprimer le titre académique du médecin-chef qui n’est plus professeur titulaire. Les co-auteurs parmi lesquels des collaborateurs du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ont reçu un courrier leur rappelant leur devoir de vigilance.

Mandats maintenus

Les mandats et les activités du chef de la division néphrologie sont maintenus au sein du HVS, a déclaré son président Charles Kleiber. « Il s’agit d’une affaire qui concerne strictement l’UNIL et le CHUV. Nous avons été avertis de cette enquête, mais elle n’a aucun lien avec la clinique ».

L’Hôpital du Valais a fait la une ces dernières semaines dans une toute autre affaire qui concerne la médecine hautement spécialisée. Suite à trois décès, le patron de la chirurgie fait l’objet d’une enquête pénale. Il a été blanchi lors d’une enquête interne. L’Etat a commandité à un expert belge un audit du domaine de la chirurgie viscérale. Les résultats devraient être connus en février 2014.