Un lycéen de 15 ans cosigne une étude dans la revue « Nature »
(Keystone-ATS) Un lycéen strasbourgeois de 15 ans, Neil Ibata, fait la une de la revue « Nature », référence mondiale en matière scientifique, avec une découverte en astrophysique qu’il cosigne dans le dernier numéro. Cette découverte apparaît en contradiction avec les différentes théories de formation des grandes galaxies.
« Signataire principal de la publication, Rodrigo Ibata avait fait venir son fils Neil à l’Observatoire astronomique de Strasbourg, où il travaille, pour un stage sur le langage de programmation Python, utilisé pour les modélisations de cette étude » portant sur l’évolution des galaxies autour d’Andromède, indique le CNRS dans un communiqué.
Neil, lycéen scolarisé au Lycée international des Pontonniers de Strasbourg, a alors travaillé sur le projet de son père. « C’est lui, le premier, qui a mis en évidence la rotation d’un disque de galaxies naines autour de la galaxie d’Andromède dans le cadre de ce projet », souligne le CNRS.
Pour sa participation à cette découverte, Neil Ibata a donc eu le privilège de voir figurer son nom aux côtés de ceux de son père et d’une quinzaine d’astronomes et de physiciens de divers pays européens, d’Australie, du Canada et des Etats-Unis.
Structure aplatie
La présence de nombreuses galaxies naines autour de grandes galaxies, comme celle d’Andromède ou notre propre Voie Lactée, est connue depuis longtemps: il s’agirait des restes de galaxies plus vastes peu à peu dévorées par leurs encombrantes voisines, et que les astronomes imaginaient indépendantes les unes des autres, explique le CNRS.
L’étude publiée par Ibata père et fils et leurs collègues révèle « qu’en fait, autour de la galaxie d’Andromède, la majorité d’entre elles sont organisées en une gigantesque structure aplatie de plus d’un million d’années-lumière de long, en rotation sur elle-même. »
Une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives aux astrophysiciens pour repenser une partie de leurs théories sur la formation des galaxies.