Une question toujours ouverte
(Keystone-ATS) Genève – Quarante-huit heures après un premier match « trop » facile, Roger Federer entretient toujours un certain mystère à Bâle. Est-il à nouveau d’attaque ? La question demeure posée après son 2e tour.
Victorieux 4-6 6-3 6-2 de l’Ouzbek Denis Istomin (ATP 48), Roger Federer s’est qualifié pour les quarts de finale des Swiss Indoors dans la souffrance. On n’ose imaginer le scénario de cette rencontre si Istomin avait gagné l’une des quatre balles de 2-0 – dont trois consécutives – qu’il a possédées dans sa raquette au troisième set. A cet instant de la rencontre, la Halle Saint-Jacques a retenu son souffle, craignant une nouvelle catastrophe après le forfait de Rafael Nadal et les défaites de Stanislas Wawrinka, Tomas Berdych et Richard Gasquet…
Roger Federer a pu sauver ce jeu de service avant d’exploiter les errements de son adversaire pour prendre enfin les commandes de la partie. Vendredi, la tâche qui l’attend sera encore plus rude, et ce quel que soit le nom de son adversaire: Alexandr Dolgopolov (ATP 38) ou le prodige Grigor Dimitrov (no 8).
Il convient, en effet, de nourrir quelques inquiétudes sur le niveau de jeu actuel du plus grand joueur de tous les temps. Ses ajustements ne sont plus aussi précis que par le passé. Cette fraction de seconde de retard qu’il accuse explique en grande partie son déchet à la relance. Et sur son engagement, il y a toujours un jeu dans lequel il collectionne les bourdes pour offrir le break sur le plateau à l’adversaire. Contre Istomin, ce fut à 2-2 au premier set avec trois erreurs grossières en coup droit et une double faute.