Vacciner contre la langue bleue déplaît aux petits paysans

(Keystone-ATS) Berne – Les petits paysans ne veulent toujours pas de la vaccination obligatoire du bétail contre la maladie de la langue bleue. Ils dénoncent en particulier l’arbitraire des exceptions prévues dans le projet de l’Office vétérinaire fédéral pour 2010.
L’ordonnance mise en consultation prévoit en effet des exceptions à la vaccination obligatoire, mais ce seront les autorités cantonales qui seront chargées de l’application. Cette compétence cantonale n’est pas du goût de l’Association suisse des petits paysans.
L’association craint en effet des disparités dans l’octroi des autorisation de ne pas vacciner. En outre, les demandes d’exception devront être dûment étayées et fondées, ce qui, selon l’association, conduira à un « inutile espionnage des mentalités », voire à une « criminalisation des exploitations qui ne vaccinent pas ».
De manière plus générale, les petits paysans estiment qu’avec 1% à 2% d’animaux présentant des symptômes, la langue bleue n’atteint pas un potentiel de menace justifiant une vaccination obligatoire. L’immunisation naturelle du bétail serait une alternative plus durable, selon eux. Uniterre et Biosuisse sont également favorables à une vaccination facultative.
C’est précisément afin de calmer les opposants à la vaccination que l’Union suisse des paysans (USP) avait proposé en octobre le principe d’une obligation assortie de dérogations.