2001, l’année Sauber
Les deux pilotes de Sauber-Petronas, Kimi Raikkonen (9ème) et Nick Heidfeld (7ème), terminent la saison parmi les dix meilleurs. Et au classement des constructeurs, l'écurie de Hinwil pointe juste derrière les intouchables Ferrari, McLaren et Williams.
Au soir du dernier Grand Prix de la saison à Suzuka, Peter Sauber a dû savourer son traditionnel cigare cubain avec délectation. Un sourire aux coins des lèvres. Le businessman zurichois peut en effet rouler les mécaniques.
La saison a été bonne. Exceptionnelle même puisque l’écurie suisse place ses deux pilotes parmi les dix meilleurs et termine quatrième du championnat des constructeurs, devant Jordan, BAR ou Jaguar.
«Nous avons de la peine à croire à cette performance. Pour nous, c’est vraiment fantastique. Nous n’aurions jamais pensé que cela était possible en début de saison», se réjouissait encore incrédule Peter Sauber atteint par swissinfo quelques heures après la fin de la course.
La C20 en évolution au fil des courses
Avec un podium, fêté au Brésil, l’année de la consécration a sonné. L’équipe «pouponnière» de Peter Sauber réalise sa meilleure saison de tous les temps. Depuis 1993, le team de Hinwil n’était jamais parvenu à faire aussi bien.
Et la raison est double. Les deux pilotes ont réalisé des prouesses au volant de leur bolide. Mais les améliorations techniques réalisées depuis l’an passé sous la direction de l’Allemand Willi Rampf ne sont pas non plus étrangères à ce succès.
Equipées du moteur Ferrari de l’an dernier, chacune des monoplaces (C20) a évolué au fil des courses. Une évolution possible grâce à la très grande fiabilité des voitures en début de saison et à l’organisation infaillible mise en place par l’écurie suisse.
Raikonnen et Heidfeld éclatent au grand jour
Du côté des pilotes, Kimi Raikonnen (21 ans) et Nick Heidfeld (24 ans) faisaient en effet figure de néophytes et ne récoltaient pas les faveurs de la cote en début d’année. Mais les résultats sont là, et ils forcent l’admiration.
Mises en doute par les spécialistes en début de saison, les formidables qualités du jeune Finlandais ont séduit McLaren qui en a fait son futur champion. Ce dernier quitte donc prématurément l’écurie suisse. Après une année seulement.
Mauvais coup pour Sauber. Peut-être mais pas sûr. Car Peter Sauber à l’œil pour repérer les talents. Wendliger, Schumacher, Frentzen et désormais Raikonnen, la liste pourrait s’allonger.
Désigné comme le nouveau titulaire d’un volant Sauber lors du dernier Grand Prix au Japon, le Brésilien Felipe Massa a les moyens de devenir la nouvelle perle rare de la F1.
Image et sponsoring
Reste que durant cette saison magnifique, le team Sauber est sorti de l’ombre. Nouveau sponsor depuis janvier, le Credit Suisse a parfaitement réussi sa campagne marketing.
Partenaire depuis 1995 la compagnie nationale pétrolière de Malaisie, Petronas, n’est pas prête de mettre un terme à une union aussi fructueuse. Ce qui ne devrait pas être le cas cependant de Red Bull.
Le partenaire principal autrichien avait fait savoir par la voix de son patron, Dietrich Mateschitz, que le contrat prendrait fin au terme de la présente saison. Si les résultats ne l’ont pas fait changer d’avis, il y a fort à parier qu’il ne sera pas trop difficile de lui trouver un remplaçant.
Mathias Froidevaux
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